Cameroun – Cinéma: Le cinéaste camerounais Thierry Ntamack invité au festival de Cannes 2019

Le réalisateur du «Blanc d’Eyenga» prépare activement sa participation à cet évènement planétaire du cinéma.

Thierry Ntamack est invité à participer à la 72ème édition du festival de Cannes (du 14 au 25 mai 2019) en France. Une grande première pour le cinéaste camerounais. Dans un entretien paru dans le quotidien Mutations en kiosque ce 15 mai 2019, le réalisateur du «Blanc d’Eyanga» exprime sa fierté.

«C’est un honneur et la reconnaissance de plusieurs années de travail. Je suis invité pour présenter mes films au pavillon Afrique. C’est l’occasion de rencontrer des producteurs et des distributeurs pour parler de mes projets. Des projets loin des clichés calebasses que certains ont de l’Afrique. Nous souhaitons que le séjour soit riche en contacts et en rencontres», espère l’acteur.

Parmi les œuvres qu’il exposera au festival de Cannes, figure son nouveau film, «Ne crains rien… Je t’aime». Ce long métrage qui dénonce les violences faites aux femmes, a déjà été présenté au public camerounais les 2 et 3 mai derniers, avec à la clé des critiques positives.

«Je suis très flatté parce que je reçois de bons commentaires. Même si je ne suis jamais satisfais. Je me dis toujours qu’il y a des choses à améliorer. Le fait de l’avoir regardé en salle m’a permis d’en apprécier les forces et les faiblesses. J’ai été touché de voir un public ému à chaque projection. Je voyais des personnes sortir leurs mouchoirs et pleurer. D’autres se sont identifiées à Sarah, l’actrice principale. On a aussi eu des gens qui auraient préféré avoir une fin différente. Mais au travers du dénouement que j’ai choisi, je voulais donner une chance aux acteurs de ces violences de devenir des personnes meilleures», explique le cinéaste.

Malgré le succès de ses films et la popularité qu’ils lui confèrent, Thierry Ntamack ne réussit pas encore à vivre de son art. «Il n’y a, selon moi, aucun cinéaste camerounais qui vit de son art. Je ne parle pas de ceux qui reçoivent des subventions étrangères. Si le cinéma chez nous rapportait beaucoup d’argent, je payerais mieux mes comédiens», dit-il.

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