Cameroun – Démographie: 45 naissances par mois au camp de réfugiés de Minawao

La révélation a été faite le 27 avril dernier au cours de la deuxième campagne d’établissement des actes de naissance. Selon les responsables du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (Unhcr) au Cameroun, on enregistre en moyenne 45 naissances par mois au camp de réfugiés nigérians de Mianawao, dans la région de l’Extrême-Nord. En vue de donner une existence légale et juridique à ces enfants nés en terre camerounaise, le Haut-commissariat des Nations unies leur fait établir gratuitement et régulièrement des actes de naissance par la commune de Mokolo.
La semaine dernière, ce sont 532 actes de naissance qui leur ont été délivrés et remis par le sous-préfet de Mokolo, Théophile Nguia Beina qui a relevé que ce geste de l’organisme onusien revêt une double signification sur le plan juridique et sur le plan social. Ce qui porte en tout à 773 le nombre total d’enfants nés dans le camp de Minawao depuis décembre 2014 où les 235 premiers actes de naissance ont été attribués. De l’avis de Benjamin Mambo, chef de bureau Hcr, l’opération va se pérenniser. «Nous allons continuer à sensibiliser d’autres parents qui ont encore des enfants à la maison et qui sont nés ici dans le camp pour qu’il se rapproche de nos services afin qu’on puisse leur faire établir également des actes de naissance», a-t-il fait remarquer.
A la question de savoir, si d’aventure les enfants nés en terre camerounaise venaient à repartir au Nigéria, quel sera le sort réservé à ce document et autres diplômes qu’ils auront eu au Cameroun, l’administrateur de protection au bureau Hcr de Maroua, Baiwon Mahamat répond : «Les actes de naissance et les diplômes qu’ils vont avoir au niveau du Cameroun seront traités au niveau d’une concertation tripartite. Ce sont des rencontres qui vont se dérouler entre le Cameroun, le Nigeria et le Hcr avant le rapatriement chez eux». Il a précisé que les cas des enfants nés avant leur admission au camp seront aussi examinés par la même occasion. A charge pour les parents de fournir des informations exactes et fiables.
Par ailleurs, ceux qui auront sollicité et obtenu la nationalité camerounaise ne vont que se conformer aux lois et règles en vigueur au Cameroun.

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