Cameroun – Fosses septiques: Des déchets qui fleurent bon le business

Douala se lance dans une nouvelle stratégie d’assainissement pour généraliser et rentabiliser les vidanges.
Le problème sur la table de l’atelier tenu à Douala mercredi 2 mars 2016, peut être vu sous deux angles. Telles qu’elles existent actuellement, les boues de vidange, désignation technique des déchets retirés des fosses de nos petits coins, sont un très gros problème pour l’hygiène et la salubrité en milieu urbain notamment. Mal collectées, quand elles le sont, ces résidus finissent souvent dans la nature sans autre forme de procès. 237online.com Pourtant, en y investissant l’équipement nécessaire, elles peuvent devenir une source de revenus pour les entreprises, d’énergie pour les ménages et de satisfaction pour les écologistes comme pour les victimes des maladies de la saleté accumulée, des nappes phréatiques polluées… Michel Menanga, troisième adjoint au délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala, initiatrice de la réunion, a relevé à cet égard que les solutions passagères qui sont appliquées depuis fort longtemps ont largement montré leurs limites. Tant la ville croît à un rythme bien plus élevé que les infrastructures d’assainissement qu’un tel développement exige de disposer. Ce qui est d’ailleurs le cas dans le reste du pays et au Sénégal. 237online.com A la différence que depuis 2011, Dakar, la capitale sénégalaise a entrepris une expérience de structuration du secteur partagée à l’occasion de la rencontre d’hier. Au lieu de demeurer un problème, la vidange et le traitement des fosses septiques y constituent désormais un marché grandissant. Pour y parvenir une nouvelle chaîne d’actions part des toilettes améliorées mais accessibles aux plus petites bourses, qui permettent la vidange assurée par un service tout aussi bon marché. Ensuite, il faut disposer de stations de traitement des boues retirées des fosses et les traiter. Sur ce dernier plan, alors
que les opérateurs locaux du secteur se contentent aujourd’hui du strict minimum il est possible de produire de l’électricité et du biogaz pour les ménages et des fertilisants pour les sols agricoles. Sans compter que le méthane ainsi transformé en énergie (bien plus polluant que le dioxyde de carbone) n’ira plus perforer la couche d’ozone, comme c’est le cas avec la gestion sauvage. Point n’était dès lors besoin de discuter longuement de l’intérêt de l’atelier où Douala va simplement recueillir et enrichir le savoir-faire dakarois. 237online.com Avant d’accélérer sa propre expérience en la matière dans les semaines à venir. Ce sera un test-départ pour la stratégie nationale d’assainissement qui devrait pouvoir trouver des acteurs privés pour grandir ; dès lors que l’affaire n’a plus que le côté désagréable.

Jean Baptiste KETCHATENG

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