Cameroun – Projet Senac: Martin Mbarga nguélé et l’argent de la carte nationale d’identité

Depuis la décision de l’Etat de ne pas renouveler le contrat de Thales Security systems, les primes des 400 employés ont été supprimées.
Le 31 décembre 2014, par une lettre référencée 00000143 /Dgsn – Senac, la Délégation générale à la sûreté nationale a notifié à Thales, la décision de l’Etat du Cameroun de ne pas renouveler le contrat du projet de sécurisation des cartes nationales d’identités (Senac) conclu une dizaine d’années plus tôt. Une décision qui ne devait pas en principe sans conséquence pour la centaine d’employés civils du projet. C’est du moins ce que le commissaire divisionnaire à la retraite Ebela Jean Luc, l’alors coordonnateur du projet Senac leur dira en commentant la décision du délégué général à la sûreté nationale de mettre fin à la collaboration avec le groupe français Thales. Dans son propos, le coordonnateur du projet dit en substance à ceux qui souhaitent poursuivre l’aventure que le contrat avec Thales est certes rompu, mais le service public continu.
Toujours dans le cadre de sa communication générale opérée toujours ce 31décembre 2015, le coordonnateur national du système Senac fait part à l’ensemble du personnel travaillant dans le projet de la fin des contrats les liaient à Thales Sécurity Systems. Prenant acte de cette décision unilatérale, le groupe Thales Security Systems confirme le 29 janvier 2015, la rupture du contrat de l’ensemble des salariés, embauchés à la demande de la Dgsn pour les seuls besoins de l’exécution du projet Senac. Mieux, le groupe français leur remet par la suite leur solde de tout compte assorti d’un virement bancaire.
Une notification de fin de collaboration en somme. Sauf que la Dgsn porte à la connaissance de Thales de s’acquitter du mois de janvier 2015 et sa volonté d’ouvrir des discussions dans les meilleurs delai avec le personnel afin de convenir des modalités nécessaires à la continuité du service public. C’est le début d’un flou artistique. Sans discussion aucune, tous les personnels civils restent en place. Mais dans leur salaire, disparaissent de nombreux éléments. « Les frais de mission sont partis de 20.000 à 10.000 francs Cfa , la prime de confidentialité qui étaient de 50.000 FCFA mais payés 20.000 a disparue. Les voitures de permanence ne sont plus dans un bon état », fulmine un des personnels civils du projet Senac.
Lequel regrette déjà le départ de Thales du processus de la sécurisation de la nationalité camerounaise. «Les formulaires qui étaient fournis par Thales commencent à se faire rares. Gemalto un autre opérateur technique français qu’on nous a dit venu remplacer Thales se résume à deux petits blancs qui viennent au Cameroun de temps à autres. Pour expliquer la non-reconduction du contrat, on nous évoquait le coût exorbitant des prestations de Thales et le caractère sensible pour la sécurité nationale de ce projet.
Mais dans la pratique, la Délégation générale à la Sûreté nationale est incapable de maitriser tous les aspects techniques de cette sécurisation. Elle n’est pas prête à prendre la relève», fulmine un des 400 personnels civils du projet Senac et très inquiet de son avenir et de celui de ses collègues.

David Bebey Moukoury
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