Scandale à la SCB Cameroun : Des clients détroussés par les distributeurs !

SCB Cameroun

C’est une affaire qui risque d’éclabousser sérieusement la réputation de la banque SCB Cameroun. Comme le révèle en exclusivité 237online.com, plusieurs clients de l’établissement affirment avoir été victimes de retraits frauduleux dans les distributeurs automatiques, avec à la clé des centaines de milliers de FCFA volatilisés. Des témoignages accablants, preuves à l’appui, qui mettent en lumière de graves dysfonctionnements voire une possible complicité interne. La direction de la SCB est plus que jamais sur la sellette et doit rendre des comptes.

190 000 FCFA envolés à Kribi

Le cas le plus emblématique est celui de cette cliente qui s’est rendue le 8 janvier dernier au distributeur SCB de Kribi pour un retrait de 200 000 FCFA. Mais surprise : seuls 10 000 FCFA en deux billets de 5000 sont effectivement sortis de la machine, qui a « avalé » le reste sans crier gare. Soit un « trou » de 190 000 FCFA, débités du compte mais jamais perçus par la cliente.

Malgré ses multiples réclamations sur place puis auprès de sa conseillère à Douala, avec force mails, coups de fil et messages WhatsApp, cette victime court toujours après son argent deux mois après. « On m’a demandé de remplir un formulaire en 10 minutes en me promettant un remboursement sous 10 jours, mais depuis c’est silence radio malgré mes relances« , s’insurge-t-elle. Un sentiment d’abandon et d’impuissance partagé par d’autres clients floués.

Une banque sourde et aveugle

Car l’histoire de Kribi est loin d’être isolée. Nous avons reçu plusieurs témoignages concordants de clients détroussés par les distributeurs SCB aux quatre coins du Cameroun. À chaque fois le même mode opératoire : un retrait validé et débité, mais un montant inférieur voire nul distribué. Et à chaque fois la même réponse dilatoire de la banque qui joue la montre sans jamais régler le problème.

« Ma conseillère ne répond plus, on me balade de service en service, c’est un vrai parcours du combattant pour être remboursé« , se désole un autre client victime d’un retrait fantôme de 300 000 FCFA à Douala. Pourtant la procédure semble rodée, avec un formulaire type à remplir et une promesse de régularisation express. Mais rien ne vient, malgré les relances. « On nous prend vraiment pour des imbéciles », s’emporte ce père de famille grugé.

Dysfonctionnement ou vol organisé ?

Face à la multiplication des signalements, l’hypothèse de simples bugs techniques devient de moins en moins crédible. « Si c’est vraiment le distributeur qui déconne, il suffit de vérifier les images de la caméra de surveillance pour voir que je n’ai pas reçu mon argent », relève avec bon sens la victime de Kribi. Mais la banque semble étrangement réticente à mener une réelle enquête interne.

D’où les soupçons de plus en plus pressants d’un système frauduleux à grande échelle, potentiellement avec des complicités internes pour modifier les relevés. Le mobile? Détourner des petites sommes en faisant croire à des bugs, en pariant sur la lassitude des clients pour réclamer. Une combine aussi discrète que juteuse sur la durée. Les langues se délient en interne sur ces pratiques qui alimentent un malaise grandissant.

La SCB au bord du scandale

Confrontée à ces accusations gravissimes, la SCB Cameroun ne peut plus se réfugier dans le silence ou le déni. L’ampleur des témoignages et les zones d’ombre exigent des réponses rapides, transparentes et efficaces. C’est la confiance et la réputation de la banque qui sont en jeu. Tout soupçon de malversation doit être levé de manière implacable.

Nous interpellons la direction générale de la SCB pour qu’elle fasse toute la lumière sur ces dérives et bonifie dans la minute tous les clients lésés. Des têtes devront tomber en cas de fraude avérée. Nous ne lâcherons rien sur cette affaire potentiellement explosive qui pourrait durablement ternir l’image de ce fleuron bancaire.

L’occasion aussi de pointer la vulnérabilité des usagers face aux dérives des banques tout puissantes. Il faut renforcer les contrôles et les sanctions en cas d’abus avéré. Et responsabiliser les établissements sur la fiabilité de leurs outils et process. On ne peut accepter cette omerta sur le dos des clients détroussés. La confiance n’exclut pas le contrôle. La SCB va vite l’apprendre à ses dépens.

Armand Beti pour 237online.com

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