L’ex-Sous-Préfet de la Lokoundje écope 10 ans de prison pour le meurtre sordide de Lydienne Solange Taba

Franck Derlin Eyono Ebanga

Une sentence exemplaire vient de s’abattre sur Franck Derlin Eyono Ebanga, l’ancien sous-préfet de la Lokoundje. Le tribunal militaire d’Ebolowa l’a condamné à 10 ans de réclusion pour le meurtre brutal de sa compagne Lydienne Solange Taba. Un épilogue glaçant dans cette affaire qui avait secoué le Cameroun il y a 4 ans.

Une peine de prison ferme et une lourde amende

Le couperet est tombé : une décennie derrière les barreaux et 49 millions de francs CFA d’amende. C’est le lourd tribut que devra payer l’ex-autorité administrative pour avoir sauvagement ôté la vie à celle qui partageait son quotidien. Une information confirmée par le grand-père de la victime, encore meurtri par cette tragédie.

Un dénouement 4 ans après le drame

Le 3 janvier dernier, soit 1460 jours après les faits, Franck Derlin Eyono Ebanga a été reconnu coupable de cet homicide sordide. Un acharnement judiciaire salutaire pour que justice soit rendue à Lydienne Solange Taba, fauchée dans la fleur de l’âge par celui-là même qui aurait dû la protéger.

Un crime abject qui ébranle le Cameroun

Cette affaire est symptomatique de la recrudescence inquiétante des violences faites aux femmes au Cameroun. Elle illustre aussi les dérives d’hommes de pouvoir se croyant au-dessus des lois. Le sous-préfet, censé être le garant de l’ordre et de la sécurité, s’est mué en un ignoble bourreau, piétinant les droits humains les plus élémentaires.

Une peine à la hauteur de l’ignominie

Nombre d’observateurs redoutaient que le statut de l’accusé ne lui permette d’échapper à la rigueur de la loi. Mais le tribunal militaire d’Ebolowa a heureusement envoyé un signal fort. Face à un crime aussi abject, aucune indulgence ne saurait être tolérée, fusse le mis en cause une « personnalité ».

Le long calvaire judiciaire de la famille Taba prend fin, mais leur douleur, elle, demeurera éternelle. Espérons que cette peine exemplaire contribuera à prévenir de tels actes odieux à l’avenir. Car aucune femme ne devrait vivre dans la peur permanente d’une mort aussi atroce. Il est temps que les mentalités changent et que les bourreaux, quels qu’ils soient, répondent de leurs actes.

Par Armand Mbida pour 237online.com

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