Jacques Fame Ndongo pris en otage par des étudiants

Les étudiants l??Université de Yaoundé I ayant passé plus d??une semaine à sensibiliser leurs camarades sur les fléaux sociaux tels que le Vih Sida ont été lésés lors de l??attribution des perdiem.

Rien ne présageait une fin mouvementée de la 12e édition des Jeux universitaires. Au cours de la finale de football féminin qui s??est déroulée dimanche 10 mai 2009 au stade le Renouveau de l??Université de Yaoundé I (Uy I), une vingtaine d??étudiants de cette institution universitaire a pris d??assaut la piste d??athlétisme, à un jet de pierre de la tribune d??honneur. Ils étaient tous vêtus d??une chemisette ou d??un tee-shirt de couleur blanche et d??un pantalon ou d??une jupe noire. Ils brandissent des pancartes sur lesquelles on peut lire : ?? 8h-18h pendant huit jours pour 5000 Fcfa ??, ?? On est où là ? 5000 Fcfa pour huit jours. Epervier fait ton travail ?? ou encore ?? Nous ne sommes pas des esclaves ; stop à l??exploitation des étudiants ??. Ces derniers sont des membres du club santé de l??Uy I. Avant les Jeux universitaires, ils ont été formés pendant plus de deux semaines pour sensibiliser leurs camarades et autres jeunes sur les fléaux qui minent la société : le tabagisme, l??alcoolisme, le Vih/sida, la tuberculose entre autres. Un travail qu??ils ont accompli avec ?? mention ?? si on s??en tient au propos de Jacques Fame Ndongo. Ils ont sensibilisé 1500 jeunes en deux jours. Au moment de recevoir leur paie, une certaine madame Eto??o qui travaillerait au Centre médico-social de l??Uy I a remis à chaque pair éducateur la somme de 5000 Fcfa. Ceci, après huit jours d??intenses activités dans les différents campus abritant les Jeux. Cette attitude n??a pas plu aux pairs éducateurs. Las de brandir leurs pancartes sans réaction, ils ont bloqué l??entrée principale du stade le Renouveau où se déroulait la cérémonie de clôture des Jeux. ?? Aucune voiture n??entre, aucune voiture ne sort ??, lance certains. Même le ministre et sa suite ont été interceptés. Après moult discussions entre ces derniers et les étudiants grévistes, aucun accord n??est trouvé. Sous la pression des spectateurs de la scène, le ministre et sa suite sont allés du stade au restaurant n°2 à pied, acclamés par la foule. Selon Gaëlle Wabo, une gréviste, ils travaillaient toute la journée sans manger ni boire. ?? Tous les frais dépensés provenaient de nos propres poches. Je payais pour mon cas seul, 1000 Fcfa de frais de taxi par jour et aujourd??hui, cette dame vient nous remettre 5000 Fcfa ??, se plaint-elle. Pour l??instant, ?? nous voulons montrer à ces gens que le développement doit commencer par nos mentalités. Et ceci, nos dirigeants doivent bien le mettre dans la tête. Si on ne peut pas diriger une famille, combien de fois une communauté ou un pays ??, vocifère Olga Gamegnie. Fermes dans leur décision, les grévistes ont été piétinés par un policier du 5e arrondissement et des vigiles de l??université hôte des Jeux. Au restaurant n°2 où l??on disait prendre toutes les résolutions, les invités se sont éclipsés sous forte escorte. Les grévistes n??ont reçu aucun radis.
Par Frank William BATCHOU (Stagiaire), Le Messager

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