Projet C2D de Maroua : le cri d’alarme d’un citoyen

Honorable Damdam Marie Diamaré

Un citoyen camerounais basé à Londres vient d’adresser un courrier à la députée Marie Damdam, l’interpellant sur le contrôle du projet C2D (Contrat de Désendettement et de Développement) de réhabilitation des voiries de Maroua, dont l’exécution pose question. Retour sur cette initiative citoyenne qui met le doigt sur des zones d’ombre.

Un courrier interpellateur

Dans cette correspondance datée du 7 février 2024, M. Conrad Dieudonné Bébé Ndi salue en préambule l’engagement de la députée. Celle-ci venait en effet de dénoncer par courrier le 24 janvier les malfaçons préoccupantes observées sur les travaux de voiries de la capitale de l’extrême-Nord.

Le devoir de contrôle citoyen

Fort de ce constat, et faisant sien le contrôle citoyen de l’action publique, M. Ndi invite la parlementaire à creuser davantage en demandant au gouvernement la transmission de 3 documents essentiels. Objectif : faire toute la lumière sur ce projet financé par l’Agence Française de Développement (AFD).

Trois documents révélateurs ?

Les pièces réclamées par le citoyen camerounais sont les suivantes : la lettre de dérogation du Ministère des Marchés Publics pour la poursuite des travaux, le marché signé entre le MINHDU et le groupe RAZEL, ainsi que le document de non objection de l’AFD.

Des « aspects préoccupants »

Selon M. Ndi, ces éléments mettraient au jour des « aspects préoccupants » sur la réalisation du 3ème projet C2D porté par le Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme (MINDUH), dont font justement partie les travaux décriés à Maroua. De quoi éclairer l’opinion sur les soupçons de mauvaise gestion.

Un enjeu politique

Le courrier ne manque pas de souligner aussi les enjeux politiques de cette affaire. Dans un contexte de montée du sentiment anti-Biya au Cameroun, un tel projet pourrait jouer un « rôle essentiel » pour renforcer le lien entre le pouvoir et les régions septentrionales. D’où l’impératif d’une « transparence totale » et de résultats concrets, plaide son auteur.

Une demande de suivi

En conclusion, Conrad Dieudonné Bébé Ndi en appelle à la députée Damdam pour qu’elle use de son influence et fasse toute la lumière sur ce dossier aux multiples ramifications. L’avenir dira si cette alerte d’un citoyen engagé sera entendue au Parlement camerounais. Suite au prochain épisode ?

Par Viviane Essono pour 237online.com

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