Cameroun – Rostand Wandja: Et de un pour le réalisateur

Le jeune cinéaste par ailleurs journaliste vient de recevoir son premier prix au Festival international du court métrage de Douala (Ficod).Donner un nouveau visage au cinéma camerounais, un visage reluisant, un visage qui portera haut le cinéma du terroir, tel est l’objectif de Rostand Wandja, jeune cinéaste. Sa stratégie, produire des films de qualité supérieure qui trouveront un public aussi bien au Cameroun qu’à l’extérieur. Il envisage aussi « dans un futur pas lointain », représenter le Cameroun dans les grands festivals internationaux de cinéma. Le Fespaco, le festival de Cannes, le festival de Sundance sont dans sa ligne de mire. Pour le faire, ce cinéaste originaire du Ndé dans la région de l’Ouest Cameroun, ménage déjà sa monture. Pas plus tard que samedi dernier, il recevait au Festival international du court métrage de Douala (Ficod), le prix de la meilleure fiction. « Jackpot », le titre de cette fiction de 5 minutes a séduit le jury.
Le film coréalisé avec Nabe Daone, raconte l’histoire de deux jeunes étudiantes accros à des sites de rencontres. Lors d’un rendez-vous calé sur la toile, l’une d’elle va se retrouver face à son père au lieu du rendez-vous. Le court métrage est la matérialisation d’un scénario co-rédigé par Rostand et Aminatou Moundi, lors d’un atelier d’écriture de scénario qui avait été organisé par Rencontres international du film de Yaoundé (Rific) en 2013. Le jeune réalisateur par ailleurs titulaire d’une licence professionnelle en journalisme n’a pas pu assister à la remise de son prix le 09 mai dernier parce qu’étant précisément sur plusieurs fronts. L’un d’eux et certainement le plus important en ce moment reste la production d’un long métrage, « Tumulte ». « Actuellement, nous sommes à la délicate phase de recherche des fonds mais le tournage est prévu pour la période des grandes vacances », affirme Rostand.
Le film dont il va assurer la production et la réalisation est écrit par le scénariste Nabe-Daone. Le long métrage d’1h30 « est un drame familiale empreint de thriller qui tourne autour du conflit générationnel entre une mère autoritaire et son fils », explique le producteur qui a également à son actif la réalisation du court métrage « Double face » (sorti en 2011 et qui a été présenté dans des festivals au Bénin, en France et au Canada).
Il est passionné de cinéma depuis sa tendre enfance, même si sa famille ne le soutient pas toujours, Rostand Wandja y croit dur comme fer. Un jour, il réussira le challenge qu’il s’est fixé « travailler à la relève du cinéma camerounais ».

Aïcha Nsangou

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