Cameroun : Franck Biya revient sur le poids de son enfance de « fils de »

Franck Biya

Dans des extraits de son livre à paraître intitulé « Cahier de mon enfance », le discret Franck Biya s’épanche sur le poids qu’a représenté le fait d’être le fils du président camerounais Paul Biya. Une existence sous pression, entre regards braqués et principes sécuritaires asphyxiants.

Grandir dans l’ombre écrasante d’un père président

Comme il le confie avec ses mots, être le descendant du chef de l’Etat camerounais n’a rien d’une sinécure. C’est même une « casquette » extrêmement difficile à porter au quotidien, nécessitant presque l’assistance d’un psychologue personnel pour gérer frustrations et tensions de tous ordres.

Car quoi qu’il advienne, le fils du Prince se retrouve constamment dans la lumière, épié et jugé pour le moindre de ses faits et gestes. Un étouffant manque d’intimité qui attriste Franck Biya, surtout durant son enfance où la discrétion est si précieuse pour tout enfant.

Entre surveillance étroite et interdits frustrants

Sous couvert de sécurité, son quotidien en famille devient ainsi régulièrement invivable. Alors que les autres gamins vaquent librement à leurs occupations juvéniles, lui doit sans cesse composer avec cette pesante escorte rapprochée.

A l’école comme au parc, de jour comme de nuit, ces gardes du corps imposés le privent de toute authenticité relationnelle avec ses copains. Au point de le pousser à « faire des folies » pour tromper cette étouffante fatalité !

Le poids du regard extérieur et de l’excellence obligatoire

Outre le carcan sécuritaire, le jeune Franck Biya doit également affronter le regard souvent peu amène de ses compatriotes. Sous prétexte de sa position princière, la moindre de ses incartades ou déconvenues est ainsi scrutée et jugée avec sévérité.

Une pression énorme sur les épaules du garçon, surtout sur les bancs de l’école où l’excellence devient une obligation qui lui est exclusivement réservée. De quoi causer un début de traumatisme quand le jeune Biya découvre dans un journal les critiques féroces visant son père, alors que cela lui est généralement caché.

Une mise au point éclairante du président pour son fils

Face à ces épreuves, le principal soutien psychologique de Franck reste alors son père, Paul Biya. Malgré un emploi du temps surchargé, ce dernier fait toujours en sorte de trouver du temps pour écouter et réconforter son fils meurtri.

C’est ainsi qu’en bon pédagogue, le président camerounais convoque alors la figure du Christ, lui aussi incompris et critiqué en son temps. Car diriger un pays ne peut pas faire l’unanimité, même en œuvrant pour le bien commun. Un message rassérénant et formatif pour le jeune Franck, qui doit apprendre à cultiver cette résilience nécessaire pour devenir un homme.

Joël Mbida, 237online.com

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