Cameroun – Batailles intestines: Les élites Béti contre le peuple Béti

Autrefois adulé du fait de ses origines princières et seigneuriales, le peuple Béti se meurt à petit feu.
A cause des luttes de leadership et des batailles de bas-étage des élites, il paie le prix fort. Plusieurs s’agitent, sur fond d’égotisme et d’insensibilité, créant un malaise réel chez le peuple Béti. Leur refus de collaborer met à mal le consensus historique patiemment construit par leurs aînés. Les élites Béti qui devraient en principe être des guides de leur peuple se sont versées dans des luttes intestines interminables qui, au lieu les renforcer, les fragilisent plutôt. La méchanceté et la médisance constituent des plats de prédilection de ce peuple de la forêt. Contrairement à d’autres peuples et tribus du Cameroun, les aînés, par leurs batailles intestines, ne font plus rêver les plus jeunes qui pourtant doivent être le porte-flambeau, le relais pour demain de ce peuple millénaire reconnu pour sa sociabilité. Ainsi de Monatélé en passant par Mfou, Akono, Nanga-Eboko, Akonolinga, Esse, Awae, Obala, Sa’a, Mbalmayo, Minta, Evodoula, Okola, Ngoumou jusqu’à Yaoundé la capitale du Cameroun, c’est la division, la haine, la suspicion, les intrigues qui guident le quotidien des élites. Confondus avec les Bulu – incarnation actuelle du pouvoir central, les élites Béti s’affichent toujours en rangs dispersés face aux autres peuples du Cameroun de plus en plus unis et unifiés. Or ces élites devraient être étroitement associées à toute réflexion ou conception d’actions relatives au développement de leurs localités respectives. C’est chacun qui veut décider de tout et tout seul, mettant le groupe dans l’embarras, tout en essayant de l’instrumentaliser. Leurs méthodes de travail tendent à reléguer les autres, notamment le bas peuple, au rang de simples exécutants des stratégies et actions dont ils sont les seuls concepteurs. Il est important de rappeler ici que l’unité d’une nation commence d’abord par l’unité des différents peuples qui le composent et non l’inverse. Que peut alors faire un peuple divisé, rongé par des luttes exclusivistes qui n’apportent rien à son développement? Quel peut être le futur d’un peuple qui s’affiche en rangs toujours dispersés tandis que les autres unissent de plus en plus leurs forces ? Quel peut être le destin d’un tel peuple qui visiblement trace tous les jours le sillon de sa perte et de sa marginalisation? Pour vous donner une idée sur le degré de haine entre filles et fils Béti, nous vous présenterons ces petites batailles qui empoisonnent le quotidien de ce peuple.

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