Détention arbitraire : Le Redhac exige la libération de Sébastien Ebala

Sebastien Ebala à la SEMIL

Dans une déclaration publiée le 05 juillet dernier, le Réseau des défenseursdes droits humains en Afrique centrale (Redhac), tout en restant vivement préoccupé par la restriction de l’espace civique au Cameroun, a condamné avec la dernière énergie la détention arbitraire de cet activiste.

Attendu à la barre ce jour, le Redhac n’est pas passé par 4 chemins pour exiger la libération de Sébastien Ebala, incarcéré « arbitrairement » à la prison centrale de Yaoundé depuis plus d’un an. Accusé de : « appel à manifestation non autorisée ; outrage au chef de l’Etat ; cyber criminalité et propagation de fausses nouvelles », le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac) reste relève que Sébastien Ebala est détenu en violation des directives et principes à un procès équitable en Afrique. Notamment ceux de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples comme le stipulent les articles 5, 6, 7 et 26 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples ; des conventions et autres instruments des Nations unies notamment le pacte international relatif aux droits civils et politiques (Pidcp) qui en son article 9, alinéas 1et 5,disposentque : « Tout individu a droit à la liberté et à la sécurité ; Nul ne peut fairel’objet d’une arrestation ou d’une détention arbitraire ; Nul ne peut être privé de sa liberté, si ce n’est pour des motifs et conformément à la procédure prévus par la loi (…); Tout individu victime d’arrestation ou de détention illégale a droit à réparation» ; et le Code de procédure pénale camerounais.

Respect de la Convention contre la torture

Le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale prie par conséquent la communauté internationale de prendre des actions urgentes pour : exiger la libération sans condition et immédiate de Sébastien Ebala lors de l’audience de ce 08 juillet 2021, ainsi que l’abandon des poursuites et une réparation conséquente pour tous ses droits violés ; demander que soient assurées la protection et la sécurité physique, psychologique et morale de Sébastien Ebala ; recommander à la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (Cadhp) et aux Nations unies d’exiger du gouvernement camerounais : le respect des instruments nationaux, régionaux et internationaux des droits del’homme plus précisément le Code de procédure pénale du Cameroun, la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, les directives et principes pour un procès équitable en Afrique de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples ; le respect de la Convention contre la torture et
les traitements inhumains et dégradants et autres actes de traitements inhumains et dégradants ; le respect du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la mise en place d’un cadre juridique pour la protection légale des défenseur(e)s des droits humains et des journalistes en adoptant la loi portant « promotion et protection des défenseurs des droits humains en Afrique centrale ».

Rostand TCHAMI

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