La maxime latine « du Capitole à la Roche Tarpéienne » prend tout son sens avec l’incarcération de Noureddin Bongo au Gabon. Le fils de l’ex-président Ali Bongo, hier encore tout-puissant coordinateur à la présidence, conseiller du parti PDG et dauphin présumé, se retrouve brutalement derrière les barreaux de la prison centrale de Libreville.
Les chefs d’inculpation accablants
Noureddin Bongo est mis en examen et placé en détention provisoire pour des motifs lourds : haute trahison et corruption active. D’autres proches, adeptes comme lui d’un train de vie dispendieux, subissent le même sort. Une chute vertigineuse pour celui qui se voyait déjà succéder à son père.
La fin des rêves de succession dynastique
Cette incarcération sonne le glas des ambitions dynastiques des Bongo au Gabon. L’héritier désigné ne suivra pas le même parcours qu’Ali Bongo lui-même, arrivé au pouvoir après son père Omar Bongo. Une leçon qui devrait inspirer d’autres dirigeants africains tentés par une succession familiale.
Appel à un procès équitable
Si Noureddin Bongo doit répondre de ses actes devant la justice, son procès se doit d’être équitable. L’opération mains propres en cours ne doit pas virer à une purge politique. L’enjeu est aussi de montrer qu’aucun citoyen n’est au-dessus des lois, fut-il fils de président.