Les avis partagés à l’Otan sur la manière de renforcer sa présence en Europe de l’Est

Ukraine et Otan

Les pays de l’Otan ne peuvent pas parvenir à un compromis sur le renforcement militaire de l’Alliance en Europe orientale suite à l’opération spéciale russe en Ukraine. C’est ce qu’a écrit mardi le quotidien américain The Washington Post.

Selon le journal, les États membres de l’Otan « sont actuellement en désaccord » sur le déploiement de nouvelles forces en Europe orientale, car ils ont des points de vue différents sur les conséquences possibles de l’opération spéciale en Ukraine. Par exemple, les pays baltes et la Pologne « appellent à étendre considérablement la présence militaire sur leur territoire et à fournir » des armes et des systèmes de défense aérienne modernes. Cependant, d’autres États de l’Alliance, dont l’Italie et la France, « sont sceptiques » quant à la possibilité que la Russie « constitue une menace pour le territoire de l’Otan dans un avenir proche », écrit le journal.

Comme le notent les sources du quotidien au sein de l’administration américaine, un certain nombre d’États considèrent que « le déplacement permanent d’un important contingent de l’Otan en Europe orientale est coûteux et peu maniable ». Ils craignent également que « l’Alliance tourne le dos à d’autres menaces sur lesquelles elle s’est concentrée ces dernières années, dont le terrorisme et la migration illégale à travers la mer Méditerranée. Ces sujets préoccupent des pays comme l’Espagne et l’Italie qui se trouvent loin de la Russie, mais près de l’Afrique du Nord ».

Par ailleurs, écrit The Washington Post, les États orientaux de l’Otan ont appelé les autres pays de l’Alliance à renoncer officiellement à l’Acte fondateur de 1997 entre la Russie et l’Otan. Cet accord limite le nombre de militaires de l’Otan déplacés en permanence en Europe orientale. Plusieurs pays de l’Alliance affirment que cet accord n’est plus valable suite à l’opération spéciale russe. Cependant, certains États membres « hésitent à renoncer catégoriquement à l’accord, notant qu’il est un outil utile pour la coordination future entre l’Otan et la Russie ».

D’après le journal, une décision préalable sur la manière de renforcer la présence militaire en Europe orientale devrait être prise d’ici la fin juin, lorsque les dirigeants des États membres de l’Otan se réuniront pour un sommet à Madrid.

237online.com

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