Banane-plantain: Les revendeurs empoisonnent la vie des consommateurs

Banane-plantain

Depuis quelques mois ce complément prisé par les ménages perd son goût. Une situation qui met en mal les consommateurs.

Amers, sucrés, durs sont les différents goûts que peut avoir la banane plantain après leur cuisson. Samedi, 24 octobre 2020. Nous sommes au marché de Mgog Mbi, dans l’arrondissement de Yaoundé 4. Blandine, ménagère, est venue faire ses emplettes mensuelles mais seulement, grande est sa déception lorsqu’elle se souvient de la saveur amère de la banane plantain qu’elle envisage acheter. « Généralement je fais le marché du moi. J’achète les compléments en grande quantité et dont les bananes plantains. Mais j’ai remarqué depuis un temps, le goût est devenu méconnaissable, et je suis embarrassée », confie-t-elle, avant de poursuivre « il a été mon meilleur complément jusqu’ici, mais je compte acheter du macabo ». En effet, depuis quelques mois, la qualité de cet aliment suscite de plus en plus d’interrogations, car tantôt trop dur, de couleur blanche, après la cuisson voire inconsommable, le plantain est en perte de saveur. « Je ne m’explique pas le fait que tu achètes un plantain mûr, lorsqu’il cuit, il est noir, dur, blanc. Vraiment nous comprenons que c’est pour la recherche du gain, mais j’invite les vendeurs, à bien faire leur travail ». Avant de conclure « dans ma maison, mes enfants et mon mari aiment le plantain mais je suis obligée de le remplacer avec autre chose ».

Effets secondaires

« La semaine dernière, une femme est venue se plaindre chez moi à cause du goût soit amer ou sucré du plantain. Je pense que ce sont des engrais que les producteurs utilisent. Je me limite à l’achat de ma marchandise », lance une bayam salam. Un point de vue qui n’est pas partagé chez Marisca, qui tance les agriculteurs et les revendeuses. « Les deux camps sont responsables à mon avis. Le planteur utilise les engrais et les vendeurs mettent les produits, ou couvrent le plantain pour qu’il murisse vite », explique un revendeur. « J’exhorte les producteurs et revendeuses d’arrêter l’usage de ces produits, car je suis certain qu’à la longue, ils nous causeront du tort sur la santé », supplie Francine Tahssi, enseignante dans un lycée de Yaoundé.

Nadège ANOUNGA

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