Cameroun : le personnel d’appui de l’Université de Maroua en grève

Université de Maroua en grève

Le climat social se tend à l’Université de Maroua où le personnel d’appui vient de déclencher un mouvement de grève générale. Face à ce bras de fer, le recteur a fait appel à la gendarmerie, provoquant l’inquiétude des grévistes. Explications.

C’est dans une ambiance électrique que le personnel d’appui de l’Université de Maroua a entamé une grève illimitée ce jeudi 08 février 2023. Ras-le-bol, revendications salariales insatisfaites… les raisons de la colère sont multiples.

Des revendications sociales et salariales

Dans leur préavis de grève, les personnels d’appui affiliés au Syndicat national des personnels des universités d’Etat du Cameroun (SYNAPAUC) liste un certain nombre de revendications.

Il est notamment question du non-paiement des arriérés de salaire ou encore de la non-application à l’Université de Maroua du décret du 21 mars 2023 portant revalorisation du SMIG, le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti.

Les grévistes exigent également la mise en place d’un plan de carrière propre à leur corps de métier, ou déplorent des retards dans le versement de prestations sociales comme les retraites.

La gendarmerie déployée par le recteur

Face à ce mouvement social qui menace de paralyser l’Université, les autorités académiques ont rapidement réagi. Selon nos informations, le recteur aurait ainsi fait appel aux forces de l’ordre en la personne de la gendarmerie.

« La tension était vive ce matin sur le campus avec le déploiement des pandores pour intimider les grévistes » nous a rapporté une source interne. Ambiance…

Côté direction, on se veut pourtant rassurant. « Tout se passe dans le calme, il n’y a pas de gendarmes sur le campus universitaire. C’est de l’intoxication » a déclaré un responsable universitaire à notre micro.

Vers un pourrissement de la situation ?

Difficile dans ces conditions de démêler le vrai du faux entre sources administratives et syndicales. Toujours est-il que les personnels d’appui sont fermement décidés à aller jusqu’au bout pour faire aboutir leurs revendications.

A l’approche des examens de fin d’année, l’Université de Maroua joue gros dans ce bras de fer social. Suffisant pour trouver un terrain d’entente rapide ? Rien n’est moins sûr…risquant de faire durer le conflit. Affaire à suivre.

Par Félicien Eboa, 237online.com

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