Dans une interview accordée au quotidien camerounais Mutations, André Siaka, président par intérim du groupe Ecobank Transnational Incorporated (ETI), révèle que la désignation du futur président du conseil d’administration de «la banque panafricaine» est actuellement conduite par «uncomité qui a été mis en place pour rechercher un président selon des critères bien précis (…) Ce travail de désignation d’un nouveau président se fait en collaboration avec l’International Institute for Management Development de Lausanne (IMD), basé en Suisse».[pagebreak]Selon cet ancien président du patronat camerounais, qui est arrivé à la tête du groupe Ecobank en octobre 2013 à la suite de la démission du Nigérian Kolapo Lawson, emporté par la crise managériale qui secoue le groupe depuis près d’un an, le profil du nouveau PCA d’ETI qui sera probablement désigné lors de l’AG de juin 2014, a même déjà été «analysé et proposé par l’IMD de Lausanne». Interrogé sur ses propres ambitions pour ce poste, le président par intérim d’ETI répond : «de nombreuses candidatures seront proposées à l’institution qui, à son tour, choisira le meilleur profil possible pour cette banque qui fait la fierté des Africains».
Commentant la crise à laquelle fait face ETI, André Siaka soutient qu’il s’agit «d’une crise de croissance. En quelques années, le groupe a connu une croissance exceptionnelle avec des filiales dans 35 pays aujourd’hui, contre 12 seulement il ya quelques années. L’entreprise s’est beaucoup développée, mais la gouvernance n’a pas suivi. Pourtant, il fallait des structures adaptées pour accompagner ces transformations. Ce qui explique que depuis août 2013, un certain nombre d’audits a été lancés. A ce jour, ces audits sont en phase terminale. Lorsque j’interviens dans le cadre de cette mutation en octobre 2013, ma mission est de conduire ces audits, d’en exploiter les premiers résultats pour mettre en place un certain nombre d’actions correctives».
Avec toutes ces mesures correctives, dont la plupart ont été entérinées par l’AG extraordinaire du groupe tenue le 3 mars 2014 à Lomé, espère M. Siaka, «nous pourrons rétablir la sérénité attendue pour que toutes les améliorations se fassent rapidement, mais sans précipitation». Ce d’autant que, soutient-il, « ce qui se passe aujourd’hui n’est ni exceptionnel, ni spécifique à Ecobank ».