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Sélectionneurs au Cameroun : SCANDALE FINANCIER, Eto’o plonge l’État dans une crise à 1,25 milliard de FCFA !

Samuel Eto’o humilié

Le football camerounais traverse une nouvelle zone de turbulence. Entre indemnités colossales à verser, menaces de limogeage et arriérés de salaires, la gestion des sélectionneurs nationaux par Samuel Eto’o fait l’objet d’une polémique retentissante qui ébranle jusqu’aux plus hautes sphères de l’État. Une facture qui s’alourdit pour le contribuable camerounais et qui suscite l’ire du ministère des Sports, désormais contraint de mettre le holà face aux décisions « impulsives » du président de la FECAFOOT.

La facture Conceiçao : un gouffre financier de 1,9 million d’euros pour l’État

L’affaire a fait l’effet d’une bombe dans les couloirs du ministère des Finances. Antonio Conceiçao, limogé en 2022 après avoir conduit les Lions Indomptables à la troisième place de la CAN organisée au Cameroun, vient d’obtenir gain de cause devant la FIFA et le Tribunal Arbitral du Sport. Montant de l’addition : 1,2 milliard de FCFA d’indemnités que l’État camerounais devra verser, la FECAFOOT s’étant déclarée incapable d’honorer cette dette.

Cette somme astronomique est directement imputable à la décision de Samuel Eto’o de se séparer du technicien portugais. Ironie de l’histoire, le ministre des Sports Narcisse Mouelle Kombi, qui était favorable au maintien de Conceiçao, n’a pas manqué de rappeler à l’ordre la fédération dans un courrier cinglant, l’appelant à « une gestion moins primesautière et plus responsable de ses rapports avec les encadreurs ».

Une humiliation publique pour le président de la FECAFOOT qui s’est empressé de souligner qu’il avait obtenu le départ du Portugais avec l’accord du président Paul Biya – une façon de rappeler ses soutiens au sommet de l’État, mais qui n’efface pas la douloureuse facture.

La cible Marc Brys : quand l’invincibilité ne suffit pas à garantir son poste

Le feuilleton ne s’arrête pas là. Alors que le sélectionneur belge Marc Brys affiche un bilan impeccable depuis sa nomination en mai 2024 – invaincu après huit matchs avec six victoires et deux nuls – la FECAFOOT semblait déterminée à s’en séparer.

Le hic ? Marc Brys a été nommé directement par le ministère des Sports contre l’avis de la fédération, et son contrat est signé avec l’État camerounais. Son éviction coûterait près de 590 millions de FCFA supplémentaires aux caisses publiques. Face à cette perspective et à l’intervention du président Paul Biya appelant à l’apaisement, Samuel Eto’o a finalement annulé la réunion du Comité exécutif prévue le 14 mars, qui devait statuer sur l’avenir du sélectionneur.

« La FECAFOOT ne peut pas décider de s’en séparer », a tranché un responsable du ministère des Sports, rappelant ainsi les limites du pouvoir d’Eto’o dans ce dossier sensible qui révèle la persistance du bras de fer entre l’ancien capitaine des Lions et la tutelle gouvernementale.

Rigobert Song et les arriérés : le fantôme des dettes qui plane sur la FECAFOOT

Pour compléter ce tableau déjà préoccupant, une nouvelle affaire est venue s’ajouter au dossier. Selon des révélations récentes, Rigobert Song, prédécesseur de Marc Brys et désormais sélectionneur de la Centrafrique, accuserait un retard de huit mois de salaire, représentant environ 152 millions de FCFA.

Si Raymond Kalla, ancien « team manager » de la sélection, a démenti être dans la même situation, le cas de l’adjoint français Sébastien Migné reste flou, avec potentiellement deux mois d’arriérés de salaire qui lui seraient dus.

Cette gestion financière chaotique des cadres techniques de la sélection nationale soulève de sérieuses questions sur la gouvernance du football camerounais. Entre décisions contestées, factures impayées et tensions institutionnelles, Samuel Eto’o, malgré son aura d’ex-footballeur d’exception, peine à convaincre dans son costume de président.

À l’heure où les Lions Indomptables s’apprêtent à affronter l’Eswatini et la Libye dans les éliminatoires de la Coupe du monde 2026, ces querelles en coulisses risquent de perturber la sérénité d’un groupe qui n’a pourtant besoin que de stabilité pour performer sur le terrain.

Par Jean-Paul Dzomo Nana pour 237online.com

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