La santé végétale au Cameroun fait face à des menaces alarmantes ! Lors de la 4e Journée mondiale de la santé des végétaux célébrée le 12 mai 2025 à Yaoundé, le ministre de l’Agriculture, Gabriel Mbairobe, a révélé des statistiques inquiétantes. Un essaim de 40 millions de criquets pèlerins peut consommer en une journée l’équivalent de la nourriture de 35000 personnes. Comment le pays compte-t-il relever ce défi crucial pour sa sécurité alimentaire ?
Protection santé végétale : le Cameroun adopte l’approche « Une seule santé » contre les ravageurs
À Yaoundé, la commémoration de la Journée mondiale de la santé des végétaux a servi de plateforme pour sensibiliser sur l’urgente nécessité de préserver ces organismes vitaux pour la sécurité alimentaire nationale.
«Nous mettons l’accent sur la santé des végétaux parce que 80% de la nourriture que nous consommons vient des végétaux. 98% de l’air que nous respirons vient des végétaux en ce qu’ils sont des puits à carbone», a expliqué Gabriel Mbairobe, ministre de l’Agriculture et du Développement rural.
Le thème retenu cette année, «L’importance de la santé des végétaux dans l’approche ‘Une seule santé’», souligne la vision intégrée adoptée par le gouvernement camerounais pour aborder cette problématique.
Cette approche unifiée vise à optimiser simultanément la santé des personnes, des animaux et des écosystèmes, reconnaissant leurs interconnexions profondes. Par exemple, l’utilisation des terres peut influencer le nombre de cas de paludisme, tandis que le commerce d’animaux sauvages augmente le risque de transmission de maladies.
Les statistiques officielles présentées lors de l’événement sont alarmantes. La chenille légionnaire d’automne, découverte au Cameroun en 2016, cause des dégâts énormes sur les cultures de céréales, notamment le maïs et le sorgho, avec une capacité de nuisance estimée à 75% des récoltes.
Plus préoccupant encore, les essaims de criquets pèlerins représentent une menace existentielle pour la sécurité alimentaire. Un seul essaim de 40 millions d’individus, occupant seulement 1 km², peut dévorer en une journée l’équivalent de la consommation de 35000 personnes.
Le ministre a également pointé les défis posés par le changement climatique, qui menace non seulement le volume des récoltes mais aussi leur valeur nutritive.
Face à ces multiples menaces, le gouvernement camerounais appelle-t-il à une mobilisation suffisante des ressources nationales pour protéger efficacement son patrimoine végétal?
