Résiliation du contrat de l'Entreprise Piccini: Le Cameroun organisera-t-il la CAN 2021 ?

Stade Olembe

Bien malin est celui qui peut aujourd’hui répondre à cette question.

Depuis les nuages n’ont fait que s’amonceler. Les chantiers n’avancent toujours pas comme l’espérait la CAF. Le chantier du Complexe d’Olembe, qui va porter le nom du président de la République, inquiète particulièrement. Les travaux sont à l’abandon depuis presqu’un an. A tel point qu’on a appris la résiliation du contrat de PICCINI, l’entreprise chargée de la réalisation du complexe par le Ministre des sports, Narcisse MOUELLE KOMBI.

Les raisons évoquées de la résiliation du contrat de PICCINI sont les suivantes :

  1. L’incapacité de l’entreprise à livrer les travaux dans les délais contractuels,
  2. Arrêt des travaux non autorisé par le Maître d’ouvrage,
  3. Abandon du chantier dûment constaté par voie d’huissier et par procès-verbal administratif,
  4. Défaillance de l’entreprise caractérisée par le non-respect des engagements contractuels et des ordres de services du rapportant,
  5. Sous-traitance avérée des prestations contractuelles sans autorisation du Maître d’ouvrage,
  6. Violation de la législation caractérisée par l’accumulation des arriérés de salaires des travailleurs.

Du côté du groupe PICCINI, on justifie les retards par l’attente de fonds pour poursuivre les travaux. Une convention a d’ailleurs été signée il y a quelques semaines dans ce sens, mais rien n’a bougé. Or la CAF a bien insisté sur le fait que les terrains devaient prêts un an avant l’événement. C’est-à-dire en juin 2020. Il reste donc sept mois. Et si en plus, en vue de sa nouvelle Coupe du monde des clubs, la FIFA oblige la CAF à ramener la CAN en janvier 2021, vous comprendrez que l’équation devient impossible.

Il faudra passer un nouvel appel d’offres, étudier à nouveau des dossiers, désigner une nouvelle entreprise, solliciter PICCINI pour le transfert des plans, trouver les financements qui manquaient à PICCINI, solder le différend avec PICCINI (qui engouffrera quelques milliards), et enfin finir les chantiers avant janvier 2020, comme on semble se diriger vers une programmation de la CAN en janvier 2021. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le temps presse. Le Cameroun sera-t-il prêt le « deuxième jour dit » ? Les maux de crane sont assurés.

Claude KANA

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