Relance agricole : le Cameroun prend un crédit de 28,5 milliards de FCFA, pour le riz et l’oignon

Des sacs d'oignon

Le gouvernement camerounais et le Fonds international de développement agricole (FIDA) ont signé le 25 septembre 2020 à Yaoundé, la capitale du pays, une convention de crédit d’un montant de 28,5 milliards de FCFA.

Le financement de cet organisme spécialisé de l’ONU est destiné à la 2e phase du Projet d’appui au développement des filières agricoles (PAFDA), pour la période 2020-2026.

Ce projet permettra concrètement de booster la production du riz et des oignons dans quatre régions du Cameroun, à savoir le Nord, l’Extrême-Nord, le Nord-Ouest et l’Ouest. Selon Hélène Misse Marigoh, la coordonnatrice nationale du PAFDA, ce projet cible, à partir de la 3e année (2023), une production de 118 000 tonnes de riz paddy supplémentaires dans le pays, pour 80 000 tonnes de riz blanchi chaque année.

En effet, les exportations de cette denrée alimentaire imposent au pays l’expatriation d’environ 150 milliards de FCFA en moyenne chaque année, selon les statistiques officielles. À en croire l’Institut national de la statistique (INS), ces importations de riz (plus de 800 000 tonnes) ont atteint l’enveloppe record de 231 milliards de FCFA en 2019.

Pour ce qui est de l’oignon, les prévisions du PADFA II portent sur un passage d’une production totale de 140 000 tonnes en 2013 à 200 000 tonnes en 2020. Pour ce faire, les familles productrices dans les zones du projet dans l’Extrême-Nord, le Nord, le Nord-Ouest et l’Ouest, recevront des semences certifiées : soit 88 320 tonnes d’oignons bulbes.

Les autres résultats attendus sont : l’amélioration de la conservation, la transformation et la mise en marché des productions, le renforcement de la résilience et les capacités techniques et organisationnelles des producteurs de la filière cible. Sans omettre l’amélioration de la situation nutritionnelle des ménages.

Au cours de la phase I, le Padfa a permis de booster de près de 60% le revenu moyen des producteurs d’oignons. Les pertes après-récolte, initialement évaluées à 18%, ont baissé de 10% en un an. Dans le même temps, les prix des ventes collectives par les organisations paysannes, y compris les coopératives, ont considérablement augmenté. Les oignons de 12 000 se vendent désormais à environ 45 000 FCFA, après quatre mois d’entreposage dans les nouveaux magasins de stockage.

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