Rapports se**x*uels: De l’orgasme à la tombe

L’abus des excitants et la jouissance tardive des femmes sont des raisons avancées pour expliquer le décès des hommes lors des ébats amoureux.

Source de plaisir et d’extase, les rapports s*e*xuels procurent du bonheur lorsqu’on sait en profiter. Les médecins les présentent comme essentiels pour la santé car, disent-ils, « ils réduisent le risque de maladies cardiovasculaires et l’hypertension artérielle ». Certains n’hésitent pas à les recommander lorsqu’on veut déstresser. Seulement, l’acte s*e*xuel peut aussi s’avérer fatal, au point de conduire à des malaises ou à la mort. En effet, plusieurs hommes font des malaises et cassent la pipe lors des ébats s*e*xuels.

A juste titre, on se souvient qu’en septembre dernier, un employé d’une compagnie de transport qui fait la ligne Yaoundé-Dschang est mort de cette manière au quartier Biyem-Assi Biscuiterie à Yaoundé. Des sources rapportent qu’un riche homme d’affaires de Bayangam, dans la région de l’Ouest, est tombé dans des conditions similaires en 2015, peu avant d’arriver au « 7e ciel ». Plus tôt en 2014, la presse indique que c’est un chef traditionnel de 3e degré âgé de 48 ans, qui rendait son dernier soupir dans un hôtel à Deido dans la ville de Douala, des suites d’un malaise après une partie de plaisir. En 2004, un délégué départemental des Enseignements secondaires a aussi sacrifié à ce rituel mortel. Ces cas ne sont pas isolés.

Comment comprendre que la voie par laquelle on vient au monde puisse aussi sectionner la dernière veine ? « La prise excessive des excitants par des hommes met à mal le cœur. L’autre chose c’est la fréquence des rapports s*e*xuels par rapport à l’âge. Lorsqu’on est jeune, à moins de 30 ans, on peut faire l’amour tous les jours sans problème. Par contre, plus l’âge augmente, moins on doit avoir des rapports s*e*xuels pour préserver le système cardiovasculaire », explique Dr Euloge Yiagnigni Mfopou, cardiologue. Tout en conseillant de se faire consulter à partir d’un certain âge avant de passer à l’acte, il ajoute que « entre 40 et 50 ans, on peut faire l’amour un jour sur deux, alors qu’entre 50 et 60 ans, on peut le faire une ou deux fois par semaine et au-delà de 70 ans, il est conseillé de passer à l’acte s*e*xuel plus rarement ».

Excitants

Paradoxalement, à en croire le cardiologue, les jeunes filles dont le corps est visiblement plus attirant accélère le « salut » chez l’homme, mettent plus les « vieux » au travail pour trouver leur compte. « Aller avec des filles très jeunes qui ont généralement besoin de la très grande performance du partenaire pour être satisfaites expose davantage les hommes âgés. Car, ils vont se déployer fortement et prennent même des excitants pour pouvoir assurer devant la jeune fille. En voulant donc outrepasser ses capacités, on peut tomber », élabore Dr Yiagnigni Mfopou. Le cardiologue fait également savoir qu’un excès de plaisir, c’est-à-dire quatre rapports s*e*xuels d’affilée par exemple, peut aussi précipiter l’homme vers la tombe.

Chez les femmes

Même si la mort lors des rapports s*e*xuels survient majoritairement chez les hommes, les femmes ne sont pas épargnées. « Des femmes qui prennent des drogues courent aussi le risque de mourir. En effet, pendant l’acte, le corps fabrique des catécholamines pour supporter le stress lié à l’acte s*e*xuel. Mais si avant, il y a une production par des substances psychoactives, il y aura un taux élevé. Et cela met à mal le système cardiovasculaire. Le cœur battra plus vite, il y aura des palpitations, la tension artérielle va monter et au final, ceci peut entrainer le chaos », renseigne le spécialiste des maladies du cœur. Toutefois, le phénomène est rare chez elles. Certains chercheurs, selon qui, l’engouement s*e*xuel n’est pas aussi majoré chez les femmes que chez les hommes, estiment qu’elles peuvent rester indifférentes aux rapports s*e*xuels pendant plus d’un mois. De plus, « les femmes jouissent tardivement. C’est-à-dire qu’elles encaissent et ce n’est que vers la 10e minute qu’elles atteignent l’orgasme. Or, l’homme chez qui cela arrive très vite va manifester les signes d’épuisement. De plus, elles ne prennent pas très souvent d’excitants ; ce qui fait que leurs organes ne souffrent pratiquement pas pendant le rapport », conclut Dr Yiagnigni.

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