La production maïs au Cameroun connaît un tournant décisif à Njombe-Penja! Le Fonds national de l’Emploi vient d’octroyer des intrants et équipements agricoles d’une valeur de 700 000 FCFA par bénéficiaire à 50 producteurs locaux. Cette initiative transformatrice s’inscrit dans le cadre du Programme d’appui au développement des emplois ruraux. Que représente cette opportunité pour l’agriculture camerounaise?
Production maïs au Cameroun: le FNE débloque des millions pour booster les rendements
Dans le département du Moungo, l’espoir renaît pour les petits producteurs de maïs. Le 6 mai dernier, le Fonds national de l’Emploi (FNE) a procédé à une distribution massive d’intrants agricoles à Njombe-Penja.
«Le geste du FNE va nous aider énormément. Certains parmi nous ont la volonté de mieux faire, mais ne disposent pas toujours des moyens nécessaires pour s’acheter des intrants et matériels agricoles», témoigne un des producteurs bénéficiaires.
Cette opération, évaluée à plus de 2 millions FCFA, s’inscrit dans le Programme d’appui au développement des emplois ruraux (PADER). Les 50 premiers bénéficiaires font partie d’un groupe de 82 personnes préalablement sélectionnées, majoritairement des femmes et des jeunes.
Une deuxième vague de 25 producteurs recevra des appuis similaires cette semaine. Chaque bénéficiaire obtiendra un kit comprenant de l’urée, de l’engrais 20-10-10, des pesticides et des pulvérisateurs, remboursables sur douze mois avec un différé de trois mois.
Anne Chantal Kamegni, directrice du Guichet JPB Besoins, précise que cette action permettra non seulement d’améliorer les techniques agricoles mais aussi d’assurer une meilleure gestion financière des exploitations.
Le PADER vise à créer un véritable cercle vertueux pour la filière maïs, avec l’objectif d’accroître significativement les revenus des agriculteurs tout en améliorant la qualité des récoltes. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de lutte contre la pauvreté en milieu rural, similaire à l’opération menée auprès des producteurs de manioc à Dibombari en septembre 2024.
Le Cameroun pourra-t-il, grâce à ces initiatives, renforcer sa souveraineté alimentaire dans le secteur céréalier?