Dans un contexte électoral tendu, les chancelleries occidentales se positionnent stratégiquement à Yaoundé. Une enquête exclusive de Jeune Afrique révèle les coulisses diplomatiques de cette présidentielle à haut risque prévue en octobre.
L’opposition courtise les chancelleries
Le renouvellement des ambassadeurs occidentaux à quelques mois du scrutin présidentiel soulève des inquiétudes. Tandis que la France maintient son expérimenté général Thierry Marchand jusqu’en décembre, les États-Unis et le Royaume-Uni misent sur des novices en Afrique subsaharienne.
La diplomatie américaine, traditionnellement plus offensive, pourrait durcir le ton avec le possible retour de Tibor Nagy, connu pour ses positions critiques envers Paul Biya. En contraste, la France privilégie une approche plus discrète, soucieuse de préserver ses relations avec Etoudi.
Akere Muna, probable candidat, a déjà amorcé une opération séduction auprès des diplomates occidentaux. Une stratégie qui rappelle les tractations révélées par Wikileaks, où Paul Biya lui-même évoquait sa possible retraite devant l’ambassadrice américaine.