Le Cameroun a brillamment dominé le Cap-Vert 4-1 samedi en éliminatoires du Mondial 2026, mais la joie des Lions Indomptables pourrait être de courte durée. Dans un courrier envoyé le soir même à tous les joueurs et au sélectionneur, la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) brandit la menace de sanctions disciplinaires. Un timing qui choque les observateurs et une partie de l’opinion publique.
Une victoire éclatante ternie par les menaces ?
Alors que tout le pays célébrait l’éclatante victoire des Lions face au surprenant quart de finaliste de la dernière CAN, la FECAFOOT a joué les trouble-fêtes. Dans un courrier au vitriol adressé nommément à chaque international, l’instance dirigeante fustige des “violations” des règlements et promet des sanctions.
“Certains d’entre vous ont été pris en charge par des personnes non représentatives de la FECAFOOT, unique interlocuteur des instances internationales”, peut-on lire dans ce document qui a fuité sur les réseaux sociaux. La fédération menace d’appliquer “l’article 6 de l’annexe 1” si ces manquements venaient à se reproduire.
“Eto’o veut saper le moral des joueurs“
Le timing de ces remontrances et menaces passe très mal auprès des fans des Lions Indomptables. “Comment peut-on envoyer un tel courrier le soir d’une belle victoire qui replace le Cameroun dans la course au Mondial ? C’est à n’y rien comprendre“, s’insurge Alain M., supporter de longue date joint par 237online.com.
D’aucuns y voient même une manœuvre délibérée du président de la FECAFOOT Samuel Eto’o pour déstabiliser le groupe avant le déplacement crucial en Angola le 12 juin. “Ce gars veut saper le moral des joueurs pour espérer une défaite face à l’Angola, sinon comment comprendre une telle correspondance au soir d’une éclatante victoire ?”, s’interroge incrédule Jean-Paul N. sur Twitter.
Un management remis en cause
Au-delà de la polémique sur le timing, c’est le mode de communication de la FECAFOOT qui est sur la sellette. Beaucoup ne comprennent pas la nécessité d’écrire directement aux joueurs plutôt qu’à la coordination technique et au sélectionneur. “Ce niveau de fierté et cette attitude condescendante sont ce qui fait que les joueurs détestent même l’ombre d’Eto’o dans le vestiaire”, analyse un ancien international qui a requis l’anonymat.
Une communication mal avisée qui risque d’altérer la belle dynamique affichée par les Lions face au Cap-Vert. La balle est désormais dans le camp des joueurs et du staff qui doivent remobiliser les troupes pour une “finale” face à l’Angola lundi. Un match qui pourrait valoir très cher dans la course au Mondial 2026.