Plus de 700 ex-combattants ont bénéficié d’une amnistie et ont régularisé leur statut civil dans la ville syrienne d’Abou Kamal (430 km de Damas), à la frontière avec l’Irak. Le président du Centre de réconciliation nationale dans la province de Deir ez-Zor, Abdullah Al Shalash, l’a annoncé ce vendredi au quotidien El Watan.
« Au cours des dernières 48 heures, plus de 700 anciens membres de groupes armés illégaux ont bénéficié d’une amnistie et ont été vérifiés pour leur éventuelle implication dans des activités terroristes », a-t-il déclaré. Il est à noter que les autorités syriennes ont prolongé le travail de la Commission sur le règlement du statut civil des anciens combattants et des déserteurs jusqu’au 14 décembre.
Selon M. Al Shalash, le flux de personnes ne diminue pas, malgré le fait que les Kurdes de la coalition Forces démocratiques syriennes, qui contrôlent le Nord de la province, aient bloqué le passage dans les zones libérées par les troupes gouvernementales. « Ceux qui veulent régulariser leur statut civil doivent se rendre à Abou Kamal par des moyens détournés », a-t-il souligné. Abdullah Al Shalash a précisé que « parmi ceux qui ont régularisé leurs relations avec les autorités, il y a des cheikhs des tribus arabes locales et d’anciens chefs de guerre ».
Auparavant, plus de 11.000 personnes avaient été amnistiées à Deir ez-Zor, le centre administratif de la province éponyme et dans la ville de Mayadine. Tous pourront désormais reprendre une vie normale et participer à la reconstruction d’après-guerre.
Selon El Watan, les jeunes des tribus arabes de l’est de la Syrie seront appelés à servir dans l’armée et les unités des Forces de défense nationale. Ainsi, l’un des volontaires nommé Amer Awad a déclaré qu’il « voulait remplir son devoir civil et défendrait la patrie dans les rangs des Forces armées syriennes ».
L’accord de réconciliation nationale dans la province méridionale de Deraa s’est achevé en octobre. Là-bas, les autorités ont amnistié plus de 7.500 membres de l’opposition. À l’heure actuelle, les institutions publiques, les hôpitaux et les écoles ont repris leurs activités dans le sud du pays. L’approvisionnement en électricité et en eau des communes, les transports et les télécommunications sont en cours de remise en état.