Passages à niveau : La voie ferrée est prioritaire à Yaoundé

Passages à niveau

Une campagne de sensibilisation des usagers de la route a eu lieu les 9 et 12 juin derniers à ces endroits aménagés dans la ville de Yaoundé.

Il est démontré que lorsqu’un train amorce l’opération de freinage, il ne s’arrête qu’un kilomètre après. D’où la dangerosité des passages à niveau. C’est le point de jonction entre la voie routière et le passage du rail. Le train n’a alors pas le temps de s’arrêter en cas de présence d’un usager sur le rail. « Les emprises ferroviaires sont un domaine protégé. Restez à l’écart des rails », a-t-on lu sur des supports à l’occasion de la 14ème édition de la Journée internationale de sensibilisation aux passages à niveau, qui n’est pas passée inaperçue au Cameroun. L’Association Sécuroute et Camrail ont organisé une campagne de sensibilisation des usagers sur les comportements à adopter chaque fois qu’ils se retrouvent devant un passage à niveau lorsqu’ils circulent.

Piétons, motocyclistes et automobilistes ont été approchés dans trois principaux passages à niveau de la ville de Yaoundé. La dernière étape a été celle du 12 juin au passage à niveau situé au quartier Elig-Edzoa, bien après situés en contrebas de l’hôpital général et du lieu-dit Abattoir au quartier Etoudi. « On a eu un incident malheureux, il y a de cela un an. On avait déjà stoppé. Mais, le chauffeur d’un véhicule, au volant, était au téléphone et ne prêtant pas attention, et s’est retrouvé au milieu des rails. Le train a entraîné la voiture du passage à niveau, à près de 500m. Heureusement qu’il n’y a pas eu de mort d’hommes. Le chauffeur, seul à bord, a eu juste quelques égratignures. Mais, la voiture était complètement bousillée ». Ce récit de Téophile Ndjoumbi, un riverain du passage à niveau de l’hôpital général, indique la dangerosité de ces endroits où l’on a déjà enregistré plusieurs décès. Selon les statistiques, 51 morts ont été enregistrés suite aux accidents sur les passages à niveau en 2021 au Cameroun.

Hélène-Michèle Ndougsa Mbang, la responsable sécurité au travail et prévention de Camrail, attire l’attention de tous, sur le respect du domaine ferroviaire, par rapport à la route, qui est d’ailleurs réglementé. « La sécurité est une préoccupation permanente chez Camrail pour les usagers de la route et les populations riveraines, du fait que nous devons nous investir tous, pour avoir une culture du sens civique, afin d’éviter des pertes en vie humaines. Nous avons enregistré beaucoup de décès et à cette occasion, cette sensibilisation nous permet donc de faire investir à chacun d’entre nous, une culture du sens civique et la préservation du domaine ferroviaire ». Et puisque les causes de ces accidents sont bien connues : « C’est le non-respect des consignes de sécurité, du Code de la route. C’est pour ça que nous devons nous investir tous pour cultiver le sens civique, de manière à ce que le nombre de morts soit réduit au maximum. Le domaine ferroviaire doit être respecté, parce qu’il y a une réglementation bien définie pour ce qui concerne les emprises ferroviaires ».

Ainsi s’est achevée cette campagne de sensibilisation aux passages à niveau. Ce qui ne signifie nullement que l’opération est terminée. « Mais, ça ne veut pas dire qu’en dehors de ces deux journées, la sensibilisation ne continue pas. Elle continue sur l’ensemble du réseau. Nous avons des équipes sur l’ensemble du réseau. Et comme vous le savez, le chemin de fer, c’est de Kumba à Ngaoundéré », a précisé Hélène-Michèle Ndougsa Mbang. Il est question de réduire à sa plus faible proportion les accidents sur les passages à niveaux « officiels », où Camrail a déployé un dispositif de prévention et de sécurité, même s’il est constaté ici et là des passages clandestins créés par les populations riveraines de la voie ferrée.

Achille Chountsa / 237online.com

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