NIGERIA :L’homme de loi qui a violé la loi ?

Le président de la cour suprême du Nigeria, Walter Onnoghen est sommé de comparaitre en personne devant un tribunal d’Abuja. C’est une recommandation de la justice nigériane, émise ce lundi 04 février 2019.

En effet, le tribunal du code de conduite (CCT), qui poursuit le juge accusé de corruption depuis deux semaines, est une juridiction qui examine les affaires de non-déclaration ou fausse déclaration sur les biens des suspects. Face à cet appel et à en croire le président du CCT, Danladi Umar : « Le défendeur doit venir plaider pour pouvoir contester la compétence du tribunal ». Néanmoins, l’affaire a été ajournée au 13 février. Une cour d’appel avait rejeté la semaine dernière le recours intenté par le président de la cour suprême, accusé de fraudes. Une accusation qui a abouti à la suspension de Walter, de ses fonctions. Cette accusation orchestrée par le président Muhammadu Buhari à moins de trois semaines de la présidentielle, sans toutefois attendre son audition, a provoqué la colère de l’opposition et du monde de la justice. Ces derniers ont dénoncé une dérive autoritaire et un « coup d’Etat contre l’appareil judiciaire« . M. Onnoghen avait intenté un recours devant la cour d’appel d’Abuja pour une tentation d’annulation de son procès, par le tribunal du code de conduite. Une demande qui malheureusement pour lui, a été rejetée à l’unanimité. En outre des objets cités plus haut, le juge de la cour suprême Nigériane est accusé d’avoir dissimulé des comptes en devises étrangères. Cette accusation, additionnée à la suspension de Walter Onnoghen représente pour les détracteurs du chef de l’Etat, une chasse aux sorcières menées contre les opposants du parti au pouvoir car faut-il le rappeler, les élections de février s’annoncent très disputées entre le président sortant, candidat du Congrès des progressistes (APC), et le principal mouvement de l’opposition, le Parti populaire démocratique, représenté par Atiku Abubakar, un ancien vice-président. Et le juge de la cour suprême a autorité pour départager les candidats. Ceci en cas de litiges et d’accusation de fraudes par l’un ou l’autre des partis concurrents.

HALID MAMA, 237online.com

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