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MRC Cameroun : La violence à Bruxelles justifiée par « le désespoir de la jeunesse »

MRC et BAS

Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) vient de franchir une ligne rouge inquiétante dans sa communication politique. Dans un communiqué officiel publié le 7 mars, le parti de Maurice Kamto refuse explicitement de condamner l’agression violente perpétrée contre un ministre camerounais à Bruxelles, préférant qualifier ces actes comme « le fruit d’un désespoir grandissant » de la jeunesse.

Une posture dangereuse qui légitime la violence

L’incident survenu le 28 février dans un hôtel bruxellois, où des membres de la Brigade Anti-Sardinards (BAS) ont physiquement agressé et enfariné plusieurs officiels camerounais, dont un ministre, a provoqué une onde de choc diplomatique. Alors que le gouvernement camerounais a fermement condamné ces « scènes indescriptibles d’agressions perpétrées par une bande de terroristes forcenés », le MRC adopte une position troublante en refusant toute condamnation claire.

Comme le révèle les observations sur les connexions entre le MRC et la BAS, le communiqué signé par Me Ndong Christopher Nveh, Secrétaire général du parti, reste délibérément évasif sur les méthodes employées, se contentant d’évoquer « le droit inaliénable de chaque citoyen à s’exprimer » sans jamais dénoncer la violence.

Des liens de plus en plus évidents avec les groupes radicaux

Pour de nombreux observateurs politiques, cette communication constitue un aveu à peine voilé des connexions entre le parti de Maurice Kamto et la Brigade Anti-Sardinards. Mathias Eric Oxona Nguini, vice-recteur de l’université de Yaoundé, n’hésite pas à qualifier cette absence de condamnation comme la preuve que « Maurice Kamto montre clairement qu’il est le véritable patron de ce groupuscule d’extrémistes violents. »

Le message du MRC, qui appelle à rester « mobilisés » tout en privilégiant « des moyens qui préservent l’unité nationale », sonne creux face à son refus de désavouer des méthodes contraires aux principes démocratiques qu’il prétend défendre.

Cette position ambiguë du MRC intervient dans un contexte politique particulièrement tendu, alors que la tension monte entre le gouvernement et l’opposition à l’approche des prochaines échéances électorales.

Par Laurent Diby pour 237online.com

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