Les États-Unis et la Russie restent en contact pour discuter de la situation au Soudan, a annoncé mardi lors d’un point de presse téléphonique l’envoyé spécial américain pour la Corne de l’Afrique Jeffrey Feltman.
« Je ne peux pas dire que nos positions coïncident complètement, mais il y a quelque chose qui nous unit: notre intérêt commun est la stabilité au Soudan ainsi que la prévention d’une escalade de la violence », a-t-il dit. L’émissaire américain a salué le fait que la Fédération de Russie ait soutenu la déclaration du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation dans le pays.
La nuit du 24 à 25 octobre, l’armée soudanaise a écarté du pouvoir les représentants civils, en arrêtant un groupe de ministres dont le Premier ministre Abdallah Hamduk, ainsi que certains fonctionnaires et hommes politiques. Des véhicules blindés sont entrés à Khartoum et les sorties de la capitale ont été bloquées. L’aéroport international a été encerclé et bloqué, le bâtiment de la chaîne nationale a été investi. Plus tard, les militaires ont annoncé la dissolution du Conseil souverain et du gouvernement. Ils ont décrété l’état d’urgence et ont suspendu plusieurs articles de la charte constitutionnelle de 2019.
Le 27 octobre, le représentant spécial du président russe pour le Moyen-Orient et les pays africains, le vice-ministre des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov a eu une conversation téléphonique avec M. Feltman, au cours de laquelle il a souligné l’inadmissibilité d’une ingérence extérieure dans les affaires du Soudan. La conversation a eu lieu à l’initiative des américains.
Le 28 octobre le Conseil de sécurité a appelé les autorités militaires soudanaises à rétablir le gouvernement civil de transition, en entamant un dialogue sans conditions préalables.