Mort suspect de Wazizi : Paul Biya promet l’ouverture d’une enquête

paul Biya et Christophe Guilhou

Cette promesse a été faite à l’Ambassadeur de la France au Cameroun Christophe Guilhou.

Au cours d’une audience au palais de l’unité le vendredi 05 juin 2020, le Président Paul Biya a promis à l’Ambassadeur de France au Cameroun Christophe Guilhou, qu’il allait instruire une enquête pour en savoir d’avantage sur les circonstances du décès d’Emmanuel Wazizi. C’est dire que l’affaire Wazizi était au menu des échanges entre le Chef de l’Etat et le plénipotentiaire Français, manifestement préoccupé par cette mort qui suscite de vives polémiques.

Pour tout dire, l’ambassadeur de la France n’est pas la seule à s’intéresser de cette tragique disparition. Les organisations des droits de l’homme et des libertés individuelles, ainsi que les syndicats des journalistes réclament eux aussi la mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire pour y faire la lumière. La mort du journaliste d’expression anglaise en question est devenue problématique et virale dans les médias, d’autant plus que deux versions contradictoire sur les circonstances de sa détention ainsi que la cause réelle de sa mort sont servis au public, qui en fin de compte ne sait plus à quel saint se vouer.

Pour certains médias et ONG qui ont annoncé en premier la mauvaise nouvelle, Samuel Wazizi serait mort des suites de torture, après avoir été arrêté à Buea le 3 aout 2019, puis détenu au secret. Pour le chef de la division de la communication de Ministère de la Défense, Wazizi qui du reste était en contact avec sa famille durant sa détention serait mort de maladie (sepsis sévère), contrairement aux allégations de certains médias.

Face à cet imbroglio et en dépit de quelques zones d’ombre, il est difficile de prime abord de se faire une opinion sur cette affaire sans risque de se tromper. C’est pourquoi au-delà de l’ingérence décriée par certains, le fait pour l’Ambassadeur d’avoir plaidé et obtenu gain de cause auprès du Chef de l’Etat pour l’ouverture d’une enquête, est très bien accueilli par les camerounais. Comme quoi, quand l’ingérence va dans le sens de la justice, elle est salutaire.

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