Ministère de la santé: La peur de Manaouda MALACHIE

Malachie Manaouda

Depuis que le ministre de la santé publique Manouada Malachie a effectué des descentes-surprise dans certaines structures de la santé publique, tout le monde a peur.

Même d’un moustique ! A la recherche d’un membre de leur famille victime d’un accident de la circulation dans les formations sanitaires de Yaoundé, un ami et ses frères ont parcouru trois hôpitaux de Yaoundé. J’étais dans leur suite. C’était la semaine dernière. Je me retiens de citer les hôpitaux. Mais je vais décrire le spectacle que nous avons vécu. Pour constater tout simplement que le Dr Manaouda Malachie fait peur à son personnel. Nous étions six et deux d’entre nous portions des casquettes sur la tête. Premier hôpital.

Il est 19 heures. Nous arrivons, tout le personnel assis aux urgences court vers nous. Le chef d’équipe s’exprime avant même qu’on lui pose la moindre question : « Bonsoir Excellence, oui l’effectif est au complet sauf madame… qui se met à l’aise derrière… ». Devant nous, tout le monde veut dire quelque chose. Je leur demande de se calmer, et que ce n’est pas le ministre de la santé. La température de chacun est revenue à zéro.

Nous nous sommes renseignés s’ils ont reçu un accidenté de tel nom. Ils ont dit non. Au moment où nous quittions l’hôpital, j’ai suivi une infirmière déclarer, toute transpirante, « C’est quelle soirée de malchance comme cela ! J’ai failli pisser sur moi je vous jure, j’ai vu le type là arriver en casquette j’ai crié, nous sommes morts, voilà le ministre ! Deuxième hôpital, une clinique bien connue de Yaoundé. Nous immobilisons nos deux véhicules à l’entrée. Un vigile ouvre le portail, et referme vite. Il va informer son patron que le ministre et son équipe sont là. Il est 20 heures 30. A travers le portail j’aperçois un agent d’entretien qui arrive d’urgence et nettoie le sol où nous devions passer. Le portail est ouvert.

Le propriétaire de la clinique arrive, et nous reçoit : « Bienvenue Excellence, vraiment vous allez nous excuser il y a un malade qui a Sali l’entrée là il fallait nettoyer ». Je l’interromps pour lui dire que ce n’est pas le ministre. Il nous présente ses excuses, et nous dit qu’il n’a pas reçu un seul accidenté depuis le matin. Il nous raccompagne au portail. L’un de nos véhicules refuse de démarrer. Pendant ces minutes je suivi le Dr parler au vigile : « Tu m’as fait quoi comme cela… Tu me dis que le ministre de la santé est là tu me fais transpirer comme ça… tu blagues avec le type il trouvait l’entrée ci sale il allait fermer notre clinique avant même de partir… Le ministre là est trop dur… ».

Le vigile lui répond : « Patron dès que j’ai vu un groupe de personnes avec les chapeaux j’ai seulement couru vous dire… C’est son heure ici… J’ai mal fait ? ». Troisième et dernier hôpital. Il est 22 heures. C’est ici que notre malade était interné. Nous avons été maintenus 10 minutes hors de la clôture. Le temps que l’on appelle le DG de l’hôpital pour venir accueillir le ministre de la santé publique, qu’on lui a annoncé. Le DG a couru. Mais à son arrivée il découvre que parmi les six personnes, ne figure pas Manaouda Malachie. Il ne se retient pas néanmoins : « Mon collaborateur a failli me faire casser les pieds… il m’a annoncé mon ministre je venais de quitter d’ici, j’étais même à table… Je devais vraiment courir comme vous le voyez. Le ministre nous chauffe ici. ».

Nous sommes servis avec beaucoup de considération. S’il vous plait ne vous rendez-vous dans les formations sanitaires la nuit. N’ayez pas des casquettes sur vos têtes, encore moins une paire des lunettes. Vous allez donner des frissons aux personnels, qui ont peur de leur ministre, le ministre de la santé publique, Le Dr. Manaouda Malachie.

Réalités Plus. N 0 0091, 18 Novembre 2019

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