D’après le ministre de la Communication, la première phase de la numérisation démarre fin juin, début juillet avec les villes de Douala et Yaoundé.Alors que le Rwanda, le Mozambique, la Tanzanie, l’Ile Maurice et le Malawi ont réussi à migrer au numérique le 17 juin dernier, « au Cameroun, tel n’est pas encore cas », reconnaît Issa Tchiroma Bakary le ministre de la Communication (Mincom).
Le Cameroun a raté le rendez-vous de la migration numérique. Mais ce n’est que partie remise, si l’on s’en tient au propos du Mincom. Car, « au mois de juillet sûr, le Cameroun sera dans sa phase 1 de numérisation », affirmait le ministre de la Communication lors de sa descente sur le site de diffusion des signaux Tv au Centre Camtel de Douala. Et de poursuivre, « C’est un processus. La numérisation se fait étape par étape. La numérisation ne s’est jamais faite nulle part au monde du jour au lendemain. Au Cameroun, ça va prendre un peu plus de deux ans ». Cette première phase concerne les villes de Douala et de Yaoundé. Puis suivront les villes de Bamenda dans la région du Nord-ouest et Garoua dans le Septentrion. La migration va se faire donc étape après étape. Difficile d’en être autrement au Cameroun où des préalables au basculement de l’analogie au numérique sont requis. Notamment la réhabilitation de la Crtv, le diffuseur national multiplexeur du numérique.
En effet, « la Crtv, notre grande dame qui a trente ans ou une trentaine d’années dispose des équipements complètement obsolètes. Les appareils de la Crtv datent de mathusalem. Les équipements ont trente ans d’âge. Les plus jeunes en ont 25. Donc, complètement dépassés par rapport à la modernité », reconnaît le ministre de la Communication. Qui ajoute, « du coup, le Cameroun doit faire deux choses en une seule : D’abord réhabiliter la Crtv en numérique. Une fois que le Crtv est réhabilitée, maintenant, toute la tv nationale publique et privée doit passer du mode analogique au mode numérique. Pour cela, il nous faut des opérateurs économiques qui sachent à la fois faire ce travail techniquement. Mais aider le gouvernement également à avoir de l’argent pour acheter ces équipements qui coûtent excessivement chères». Coût de la migration numérique et la réhabilitation de la Crtv : 110 milliards de Fcfa, apprend-on au cours des échanges. Néanmoins, des équipements sont déjà parqués à Mballa 2 et les deux émetteurs acquis par la Crtv vont servir à Douala et à Yaoundé. L’un sera utilisé à Yaoundé dans la phase pédagogique et l’émetteur de Camtel servira pour la phase pilote. Et on va commencer avec une dizaine de chaînes. Cependant, le Cameroun a opté pour une trentaine de chaînes qui devront être en H 24.
[b]Marthe Ndiang[/b]