Les microbes au Cameroun subissent une riposte ferme des autorités. Le préfet du Mfoundi Emmanuel Dikdent a supervisé l’opération consistant à envoyer 13 « microbes » en détention administrative à la Prison centrale de Yaoundé Kondengui après l’attaque du marché de Mokolo. Cette mesure drastique marque un tournant dans la lutte contre ce phénomène qui terrorise les populations camerounaises depuis des mois.
Les microbes au Cameroun font face à une répression sans précédent suite aux dernières agressions. Un groupe d’une quarantaine de malfrats armés de machettes, de gourdins, de poignards et d’autres armes blanches a semé la panique le 05 juin 2025 au quartier Mokolo à Yaoundé. Les forces de l’ordre ont réagi avec fermeté face à cette escalade de violence.
Le préfet Emmanuel Dikdent a affiché sa détermination : « Nous lançons une mise en garde sévère à tous ceux qui voudront oser faire le désordre. Nous n’allons pas tolérer et vous avez vu la réaction des forces de l’ordre ». Cette déclaration reflète la nouvelle approche sécuritaire face aux microbes au Cameroun.
Détention administrative : Une mesure inédite contre les microbes
La détention administrative des microbes au Cameroun constitue une première dans la gestion de ce phénomène criminel. Ces 13 malfaiteurs ont été officiellement déférés à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui, où ils purgeront une garde à vue administrative de 15 jours, renouvelable.
Cette procédure exceptionnelle permet aux autorités de maintenir les délinquants en détention sans procès immédiat. Le préfet Dikdent a précisé que « la garde à vue administrative est renouvelable », signalant la volonté de l’État de garder un contrôle strict sur ces individus.
Les 13 premiers « microbes » interpellés rejoindront ainsi les 432% de taux d’occupation de la prison de Kondengui, selon les données d’Amnesty International. Cette surpopulation carcérale soulève des questions sur les conditions de détention.
L’autorité préfectorale s’est montrée ferme dans son message aux délinquants : « Quand vous serez encore dehors, vous devez être des citoyens exemplaires. Si quelqu’un veut faire le désordre, vous lui dites, toi-même va devant ».
Phénomène persistant malgré les arrestations
Les microbes au Cameroun continuent de préoccuper les autorités malgré les mesures répressives. C’est au moins la troisième fois qu’un gang de « microbes » attaque les habitants de la capitale politique du Cameroun, selon les sources officielles.
Ce phénomène, initialement observé en Côte d’Ivoire, s’est répandu dans les grandes villes camerounaises. Huit agresseurs sur une quinzaine incriminés lors des récentes agressions orchestrées dans la capitale économique sont passés aux aveux à Douala, révélant l’ampleur du problème.
Les experts comme Dieudonné Essomba expliquent que « c’est un phénomène propre aux grandes villes, aux très grandes villes. Parce qu’il est difficile d’assurer un encadrement institutionnel et sociologique dans les très grandes villes ».
Le gouverneur du Littoral Samuel Dieudonné Ivaha Diboua avait déjà alerté sur la récurrence de ces attaques : « On me signale que ces jeunes avaient coutume de passer et c’était la 5e fois ».
L’application de la rigueur dès le début permettra, selon le préfet, que « les prochains lisent leur avenir dans le traitement actuel ». Cette stratégie dissuasive vise à décourager de nouveaux recrutements dans ces bandes organisées.
Pensez-vous que la détention administrative suffira à éradiquer le phénomène des microbes au Cameroun ?