Cameroun: EDITORIAL DU JOURNAL THE SPARK N°003 DU 17/12/12

L??annonce sur nos ondes radiophoniques et dans nos diverses chaines de télévisions de la tenue d??une session parlementaire ayant pour objet la mise en forme et la présentation du budget de l??année 2013 est venue s??insérer, sans plus, dans les chroniques et annonces habituelles. Le monde de la presse et le gotha politique de notre cité capitale étaient en mesure de prévoir ce qui allait se passer au geste prêt. L??année 2012 avait déjà dessiné toutes les courbes et diagrammes en termes de recouvrement de recettes, arriérés d??exécution budgétaire et objectifs de croissances. On savait que la fête parlementaire mobilisera les mêmes attraits les mêmes atours. Parade de limousines et belles toilettes d??une part du côté des députés et épreuves orales

interminables et difficulteuses pour les membres du gouvernement de la République d??autre part. Les acteurs de circonstance et d??accompagnement étaient prêts pour cette tâche qui a l??habitude de donner sens et forme aux réjouissances de fin d??année dans leurs familles. Personne n??aura prévu que pourrait se produire un changement dans cette mise en scène classique. Une modification du scénario n??était pas envisagée. C??est pourtant dans ce décorum que le gouvernement annoncera l??arrivée d??un budget programme. On n??en avait plus parlé depuis 1962. Pourquoi ce remake ? que cache cet astucieux stratagème diront les uns et les autres, se perdant dans des conjectures inconciliables. 
En fait, le budget programme est une espèce de ????New Deal???? ou de ????Plan Marshall???? au service des ????Grandes Réalisations????. Bref un conducteur, où pour reprendre ici à notre profit le langage informatique, un système d??exploitation, bref une matrice assurant la gestion de logiciels divers dans laquelle sera logée la politique économique de notre pays. Pour dire que c??est à l??écoute de ce nouvel outil théorique que seront gérées désormais les finances publiques du Cameroun. Fini le couplage fonctionnement/ investissement pour définir le budget, place maintenant à une gestion des fonds alloués aux tutelles en conformité avec des programmes prioritaires bien définis. L??ordonnateur des dépenses publiques sera désormais tenu par l??obtention de visas, conditionné par des indicateurs, eux-mêmes faisant corps avec des programmes. Cette trilogie militera en faveur de l??obtention de résultats attendus et soumis à un contrôle strict. Avec à la clé une ouverture à des recadrages et replâtrages, lorsque les objectifs escomptés ne sont pas atteints. C??est désormais le prix à payer pour une gestion efficiente, rationnelle et garante de l??efficacité, proposés par le Chef de l??Etat, que nous nous sommes promis d??amorcer en lui renouvelant notre confiance. Un parcours aujourd??hui ponctué et dessiné avec des balises sûres. A l??approche d??un horizon qui n??est plus lointain. Sommes toutes, ce qui importe de retenir dans la proposition-aujourd??hui traduite en acte- des ????Grandes Réalisations????, c??est leur armature conceptuelle théorique mise aux services d ??un échelonnement séquentiel. La partie essentielle à réaliser était donc théorique. Le théorique ne concernait pas seulement, loin s??en faut ; les plans architecturaux, les projets de faisabilité, les budgets ; simulation et appels de fonds. Ces processus ont leur place dans tous les projets qui envisagent la construction de grands ouvrages infrastructuraux. Dans l??hypothèse des grandes réalisations, il fallait mettre sur pied des conducteurs théoriques modifiant de fond en comble la gouvernance et la gestion de l??Etat. En acceptant de devenir partie prenante dans cette lecture on comprend pourquoi l??adoption d??un Code électoral unique et consensuel était une priorité. La mise en acte de l??inscription biométrique sur les listes électorales, une autre, à l??approche des échéances électorales qui viennent. L??assainissement de la gestion de nos finances publiques devait s??en suivre. Aujourd??hui nous pouvons nous réjouir à l??idée qu??elle sera bientôt envisageable. Il est à relever que les dépenses en capital sont programmées pour 2013 à 957 milliards. Cette occurrence démontre à suffisance la volonté des pouvoirs publics de rendre porteurs les projets et réalisations inscrits dans le DSCE. Partant, le défi des sous-réalisations est au c??ur des préoccupations gouvernementales.
En adoptant un budget programme pour l??exercice 2013, le capitaine du navire Cameroun tourne résolument le gouvernail vers le cap de l??émergence. Les budgets de fonctionnement cèdent l??autorité à des budgets axés sur la réalisation de projets pensés et rigoureusement élaborés. Cette nouvelle ère met chaque acteur de la gouvernance de notre Etat devant ses responsabilités. Le Chef de l??Etat par cette orientation novatrice de notre vie publique prend à témoin le peuple qui l??a élu. Toutes les composantes de l??Etat Cameroun pourront dans l??avenir évaluer, sans complaisance ni caricature fantaisiste l??action du gouvernement.
En avant toute !
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