Jean-Luc Mélenchon, leader du parti de gauche La France insoumise, a appelé l’UE à ne pas décider « sous le coup de l’émotion » de l’adhésion de l’Ukraine et a prévenu qu’une telle décision pourrait avoir un effet néfaste sur l’économie de la Communauté. Il a déclaré cela dimanche sur BFMTV.
Comme l’a déclaré M. Mélenchon, aujourd’hui, le salaire minimum en Ukraine est de 130 euros et il ne soutenait pas l’idée d’avoir des personnes qui gagnaient 130 euros par mois dans le marché commun avec la libre circulation.
Selon lui, l’Ukraine doit d’abord réaliser une « harmonisation sociale » avec les autres pays européens afin de garantir les conditions d’adhésion à l’UE. Comme l’a indiqué M. Mélenchon, « avancer dans la bonne direction » serait d’améliorer la situation économique du pays et de relever le salaire minimum au niveau de la France, de l’Allemagne ou de l’Espagne. Le salaire minimum le plus bas des pays énumérés se trouve maintenant en Espagne, à 1.050 euros par mois.
Par ailleurs, le chef de la France insoumise a mis en garde contre l’escalade du conflit en Ukraine par le transfert d’armes occidentales à Kiev. Il a noté qu’il n’y avait pas d’armes « défensives » et a ajouté que les obusiers automoteurs Caesar ont autrefois « aplati la moitié de Mossoul ». M. Mélenchon a souligné que faire de la France un état complice en Ukraine serait une énorme erreur.
Il a promis que s’il devenait premier ministre après les élections législatives de juin, il « ferait en sorte que le président parle d’une seule voix » avec le gouvernement sur un certain nombre de questions, notamment le conflit en Ukraine. Sur cette question, a-t-il souligné, « il ne peut y avoir de désaccord à ce stade ». L’homme politique a également promis de soumettre certaines questions « controversées » à un vote parlementaire, sans préciser de quels sujets il s’agissait.
