Le retour de Maurice Kamto au Cameroun ce dimanche 8 juin 2025 mobilise un dispositif sécuritaire d’envergure exceptionnelle dans la capitale économique. Plus de 300 agents des forces de l’ordre sont déployés sur l’ensemble des axes stratégiques de Douala, créant une atmosphère de tension palpable. Cette mobilisation intervient après le meeting parisien du leader du MRC qui a rassemblé des milliers de Camerounais de la diaspora.
Les autorités justifient ces mesures par la nécessité de maintenir l’ordre public dans un contexte préélectoral sensible.
Dispositif sécuritaire renforcé : Douala sous surveillance
Le préfet du Wouri a pris des mesures drastiques en interdisant la circulation des moto-taxis sur plusieurs artères principales de Douala. Cette décision, effective dès 6h ce matin, concerne notamment les axes menant à l’aéroport international et au siège du MRC.
«Nous avons reçu des instructions claires pour sécuriser tous les points névralgiques», confie un responsable de la police sous anonymat. Le dispositif inclut également la fermeture temporaire de certaines voies d’accès au centre-ville, perturbant considérablement la circulation habituelle.
Les commerçants du marché central expriment leurs inquiétudes face à cette situation. Plusieurs d’entre eux craignent une baisse significative de leur chiffre d’affaires dominical, traditionnellement important dans la métropole économique.
Impact politique : Tensions préélectorales au Cameroun
L’ampleur du dispositif suscite des interrogations au sein de la classe politique camerounaise. Plusieurs observateurs y voient une volonté d’intimider les partisans du MRC à quelques mois de la présidentielle de 2025.
Maurice Kamto, de retour de Paris où il a rencontré la diaspora camerounaise, devrait se rendre directement au siège de son parti politique. Les responsables du MRC dénoncent ce qu’ils qualifient de «déploiement disproportionné» des forces de sécurité.
La société civile camerounaise appelle au dialogue et à l’apaisement des tensions. «Cette situation ne favorise pas le climat démocratique que nous attendons», déclare un représentant d’une ONG locale.
Les prochaines heures s’annoncent déterminantes pour l’évolution du climat politique au Cameroun, dans un contexte où les enjeux électoraux se cristallisent de plus en plus.
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