Les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne évoqueront lors du sommet du 16 décembre d’éventuelles actions de la communauté en coordination avec les États-Unis en cas d’”agression de la Russie contre l’Ukraine”. C’est ce qu’a déclaré lundi le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion du Conseil de l’UE à Bruxelles.
“Tous les ministres étaient clairs sur le fait que toute agression contre l’Ukraine aurait des conséquences politiques et un prix économique élevé pour la Russie. Nous sommes en étroite coordination avec nos partenaires transatlantiques. Ce sujet reste important dans notre agenda et sera débattu lors du sommet de l’UE de jeudi”, a-t-il déclaré.
“Je comprends la situation des Ukrainiens, dans leur situation, ils doivent se préparer au pire mais espérer le meilleur, a ajouté le chef de la diplomatie européenne. C’est la raison pour laquelle l’UE aspire actuellement à la dissuasion, cherche à prévenir la crise et le déclenchement des hostilités. Avant de nous préparer à une réponse militaire des Ukrainiens, nous devons tenter de la prévenir et espérer le meilleur”, a-t-il indiqué.
Josep Borrell a ajouté que l’UE apportait son soutien militaire à l’Ukraine, notamment en lui accordant 35 millions d’euros pour le développement des capacités logistiques des forces armées ukrainiennes.
Selon le porte-parole du président russe Dmitri Peskov, l’Occident menait une campagne d’information contre la Russie afin de présenter Moscou comme une menace au règlement de la crise en Ukraine. Dmitri Peskov n’a pas exclu que cette campagne ne serve qu’à camoufler “des projets d’agression que Kiev pourrait nourrir en ce moment”.