L’Otan se dit disposée au dialogue avec la Russie, qui est d’autant plus valorisé en périodes de tension, tout en appuyant toujours Kiev, a déclaré le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, dans une interview au journal allemand Welt am Sonntag, (Le Monde du dimanche), publiée samedi.
Selon lui, l’Otan demeure vigilante pour suivre attentivement la situation à la frontière russo-ukrainienne. “Nous continuerons à soutenir l’Ukraine politiquement et pratiquement afin que le pays puisse se défendre contre une agression“, a-t-il signalé.
“J’appelle la Russie à atténuer la tension. En même temps, nous restons ouverts au dialogue avec la Russie“, a dit M. Stoltenberg en ajoutant qu’en ce qui concerne des informations sur la concentration de troupes à la frontière avec l’Ukraine, il n’était pas prêt à les considérer comme absolument fausses.
Auparavant, l’attaché de presse du président russe Dmitri Peskov avait constaté que le Kremlin était au courant d’une campagne d’information émanant de pays occidentaux dans le but de présenter Moscou comme une menace pour le processus de règlement en Ukraine. Peskov a trouvé possible que cette campagne était un camouflage visant à dissimuler “des desseins agressifs qui puissent avoir lieu à Kiev”.
Le représentant permanent de la Russie au sein de l’ONU, Vassili Nebenzia, avait signalé à son tour qu’il n’y avait aucune tension à la frontière entre la Russie et l’Ukraine et que les troupes russes circulaient sur leurs territoires. Le bureau de presse du service de renseignement extérieur russe a fait savoir, pour sa part, que, selon les données reçues, le département d’État américain apportait par voie diplomatique à ses alliés et partenaires des informations absolument fausses sur la prétendue concentration de forces sur le territoire russe pour un invasion militaire en Ukraine.