Les talibans* rejettent les accusations selon lesquelles ils auraient participé aux émeutes au Kazakhstan début janvier. C’est ce qu’a écrit ce mercredi sur Twitter, le vice-ministre de l’Information et de la Culture dans le gouvernement des talibans Zabihullah Mujahid.
« Certains médias citent des responsables russes qui ont déclaré que certains ressortissants d’Afghanistan auraient aussi participé aux émeutes au Kazakhstan. Nous rejetons fermement ces déclarations. « L’Émirat islamique d’Afghanistan » [le nom de l’État utilisé par les talibans, ndlr] ne permet et ne permettra à personne d’utiliser le territoire afghan au détriment d’un autre pays ni de se mêler des affaires d’autres États. Il n’y a aucune preuve », a indiqué le responsable des radicaux.
Cependant, Zabihullah Mujahid a rappelé que les talibans avaient appelé dès le début « à une solution raisonnable et pacifique des problèmes au Kazakhstan » en indiquant encore une fois qu’aucune menace n’émanait du territoire d’Afghanistan.
Le 10 janvier, le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev a déclaré que des extrêmistes étrangers, principalement des pays d’Asie centrale, dont l’Afghanistan, et du Moyen-Orient, avaient participé aux émeutes au Kazakhstan.
Lundi, le représentant spécial du président russe pour l’Afghanistan, Zamir Kaboulov, a déclaré dans une interview à TASS que la Russie faisait confiance à ses partenaires kazakhs en la matière.
Début janvier, le Kazakhstan a été la proie à des troubles sociaux. Des manifestants ont lancé des attaques contre des policiers et des militaires. Kassym-Jomart Tokaïev a évoqué une tentative de coup d’État. La situation a été stabilisée le 7 janvier, et le 19 janvier, l’état d’urgence a été levé dans tout le pays. Selon les autorités, les manifestations ont fait 225 morts et plus de 4.500 blessés.