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L'ouverture sur le Cameroun

Les déclarations sécessionnistes d’Etienne Tamo en 2015 refont surface en 2024

Etienne Tamo

Les déclarations d’Etienne Tamo, bamileké proche de Samuel Eto’o, provoquent un tollé. En effet, Invitée de l’émission Foot d’ici foot d’ailleurs sur la radio RSI le 20 juillet 2015, ce dernier avait appelé les Bamilekés à « prendre le contrôle » de la puissante fédération camerounaise de football. Près de 10 ans plus tard, ces propos resurgissent sur les réseaux sociaux et provoquent une vive polémique. Certains y voient la preuve du tribalisme assumé de M. Tamo et du « lobby bamileké ».

Des propos sans détour teintés d’ethnicisme assumé sur la gouvernance de la Fecafoot, la puissante fédération camerounaise de football. Des déclarations qui n’ont pas manqué de soulever un tollé au sein de la sphère footballistique, tant elles tranchent par leur tribalisme décomplexé dans un sport sensé rassembler au-delà des appartenances communautaires.

« Je suis fatigué du train-train de la Fécafoot. Si ce n’est pas un Haoussa c’est un Béti et si ce n’est pas un béti c’est un Haoussa alors que nous [Bamilékés] finançons le football et nous avons des équipes partout », assène-t-il d’emblée, avant de poursuivre sur sa lancée : « Donc nous on est là pour financer les clubs et le football national, mais des qu’on parle d’élections à la Fécafoot, on vous dit que le président doit venir du Centre, le 1er vice-président de l’Extrême-Nord, le 2ème vice-président doit être anglophone. Les Bamilékés sont où dans tout ça ? »

Des propos qui ont le mérite d’être clairs sur la vision communautariste du personnage, prompt à essentialiser les rôles sur une base ethno-tribale au sein de l’instance faîtière du football camerounais.

D’autant que la Fécafoot, contrairement aux accusations d’Etienne Tamo, a toujours veillé à une certaine représentation des grands groupes sociolinguistiques du Cameroun en son sein.

L’heure devrait être à l’union sacrée et au rassemblement pour hisser le football camerounais au sommet. Pas à stigmatiser telle ou telle composante de notre socité plurielle sur une base aussi primaire que l’ethnie.

Reste à savoir si l’ancienne star du Barça prendra ses distances avec son « ouvreur de portière », ou si ce soutien comptera plus que ces mots du passé teintés de tribalisme primaire. Affaire à suivre…

Par Franck Obama pour 237online.com

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