Une scène surréaliste a choqué le monde du football hier après-midi lorsque l’Équipe Nationale Féminine U17 de la RDC s’est présentée face au Bénin avec des maillots dont les numéros étaient écrits à l’encre. Cet incident embarrassant, indigne d’une compétition internationale, met en lumière les défis persistants auxquels fait face le football féminin sur le continent africain.
Un désastre organisationnel qui ternit l’image du football africain
Ce manquement logistique a placé les jeunes Léopardes dans une situation humiliante qu’aucune équipe nationale ne devrait subir. Battues 0-3 au stade des Martyrs devant leur public, ces joueuses ont dû porter des maillots improvisés, avec des numéros griffonnés à la main. Cette défaite, scellant leur élimination, symbolise le mépris institutionnel dont souffre encore trop souvent le football féminin en Afrique.
De tels incidents sont malheureusement révélateurs d’un problème structurel plus profond. Alors que le football masculin bénéficie généralement de budgets conséquents, les sections féminines demeurent le parent pauvre des fédérations africaines.
Football féminin africain : urgent besoin de professionnalisation
Le contraste est saisissant entre cette scène désolante en RDC et les ambitions affichées par les instances dirigeantes du football africain. Cette situation est le résultat d’années de négligence administrative et de sous-financement chronique qui affectent le développement du football féminin dans plusieurs pays du continent.
Les conséquences vont bien au-delà d’une simple humiliation sportive. Comment espérer attirer des sponsors, développer une base de supporteurs fidèles ou inspirer de jeunes talents quand le message envoyé est celui d’un amateurisme aussi flagrant ? L’incident des maillots griffonnés à l’encre devient ainsi le symbole d’un problème systémique qui hypothèque l’avenir du football féminin africain.
