L’Europe doit faire preuve de prudence par rapport aux sanctions contre la Russie parce que son économie ne peut pas renoncer complètement au gaz naturel russe. C’est ce qu’a annoncé le premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis dans une interview aux médias nationaux.
Selon lui, les sanctions économiques déjà introduites contre la Russie par l’EU sont « considérables et ont déjà donné des résultats ». « Mais nous devons être très prudents et assurer que nos mesures ne nuisent pas plus à nous-mêmes qu’à la Russie, parce que l’économie européenne ne peut pas remplacer complètement et immédiatement le gaz naturel russe par le combustible d’autres fournisseurs », a-t-il ajouté.
« Il est clair à l’Europe que nous devons nous débarrasser du gaz russe le plus rapidement possible. Mais il est aussi clair que cela n’arrivera pas en un jour. C’est pourquoi notre pays a préparé un plan d’autonomie énergétique à court terme, ainsi qu’un plan d’approvisionnement à long terme sur la base des énergies renouvelables », a expliqué Kyriakos Mitsotakis.
Le 23 mars, le président Vladimir Poutine a décidé que le paiement des exportations de gaz russe se ferait en roubles pour les pays inamicaux. Il a déclaré que Moscou refusait d’accepter les virements en monnaies compromises, notamment le dollar et l’euro.
Le 26 avril, le géant russe Gazprom a officiellement informé les sociétés importatrices de Pologne et de Bulgarie qu’il cessait ses livraisons de gaz à partir du 27 avril en raison de leur refus de régler la note en roubles.