Le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) continuera d’essayer d’établir une coopération avec la Fédération de Russie dans le cadre de l’enquête sur la situation en Ukraine. C’est ce qu’a déclaré ce vendredi le procureur du tribunal, Karim Khan, dans un entretien à l’Agence France-Presse (AFP).
“L’invitation est là. Ma porte est ouverte et je continuerai également à frapper à la porte de la Fédération de Russie”, a déclaré Karim Khan lors d’un entretien au tribunal à La Haye.
L’Ukraine n’est pas membre de la CPI, mais Kiev a déjà déposé deux requêtes reconnaissant la compétence de la Cour sur d’éventuels crimes commis sur le territoire du pays depuis le 21 novembre 2013. Sur la base des résultats d’une étude préliminaire de la situation, le bureau du procureur de la CPI a déclaré qu’il avait identifié des motifs pour une enquête approfondie. Une enquête à part entière a été lancée en mars après avoir reçu des demandes dans ce sens d’environ 40 pays.
La Russie n’est pas membre de la cour, de plus, en novembre 2016, le président russe Vladimir Poutine a signé un décret déclarant que la Russie n’avait pas l’intention de devenir partie au Statut de Rome de la CPI. Selon la partie russe, la cour n’a pas justifié les espoirs placés en elle et n’était pas devenue un organe de justice internationale véritablement indépendant et faisant autorité.
Fin avril, la représentante officielle du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a rappelé que la Russie n’était pas obligée de coopérer avec la CPI, mais a noté que le pays suivrait de près ses actions.
Le 24 février, le président de la Fédération de Russie a annoncé une opération militaire spéciale en réponse à l’appel des dirigeants des républiques du Donbass avec une demande d’aide. Il a souligné que les plans de Moscou n’incluaient pas l’occupation des territoires ukrainiens, les objectifs étant la démilitarisation et la dénazification du pays.