Les travaux techniques ne justifient pas une réduction aussi importante de l’approvisionnement en gaz russe par Nord Stream. C’est ce qu’a affirmé vendredi le porte-parole du ministère allemand de l’Économie et du Climat.
« Ce que je peux dire, c’est que les travaux de maintenance nécessaires ne justifient pas une telle réduction des flux de gaz », a-t-il déclaré. Le porte-parole a confirmé que le gouvernement allemand était en pourparlers avec le Canada au sujet de l’équipement du gazoduc Nord Stream, qui est en cours de réparation dans le pays nord-américain. « Oui, de tels contacts avec la partie canadienne ont lieu depuis plusieurs jours », a-t-il déclaré.
Plus tôt, le PDG de Gazprom, Alexeï Miller, a déclaré lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF) qu’il n’y avait aucun moyen de résoudre le problème de la fourniture de moteurs réparés pour Nord Stream aujourd’hui, les sanctions canadiennes ayant retardé les livraisons. Le problème des moteurs pour Nord Stream est apparu parce que Siemens ne répare les moteurs que dans une usine au Canada, a déclaré M. Miller. La confusion des sanctions a retardé la livraison des moteurs car seul le Canada a imposé des sanctions contre Gazprom, maintenant Siemens ne peut pas reprendre les moteurs réparés pour Gazprom, a-t-il expliqué.
Le 15 juin, Gazprom a déclaré avoir été contraint d’arrêter un autre moteur à turbine à gaz Siemens sur le gazoduc Nord Stream en raison de la fin de l’intervalle de révision avant la révision. En conséquence, le pompage de la nuit du 16 juin devrait diminuer d’un tiers supplémentaire, pour atteindre 67 millions de mètres cubes par jour.
Mardi, Gazprom a déclaré qu’il avait été contraint de réduire les livraisons de gaz par Nord Stream par rapport au plan, en raison du retour tardif des unités de pompage de gaz après réparation par Siemens et des défauts techniques identifiés dans les moteurs. Siemens Energy déclare qu’une des turbines à gaz de Nord Stream ne peut pas encore être renvoyée de Montréal en Allemagne après avoir été réparée, en raison des sanctions canadiennes contre la Russie.
