Le chef adjoint de la milice de la République populaire de Donetsk (RPD), Edouard Bassourine, a annoncé les pertes subies par les troupes de la milice depuis hier. Sept militaires ont été tués en 24 heures au cours des combats contre les forces ukrainiennes, 19 autres ont été blessés.
En ce qui concerne les pertes de l’adversaire, 26 soldats de l’armée ukrainienne ont péri lors de combats contre la milice de la RPD; 7 militaires ukrainiens ont volontairement déposé leurs armes.
En dernières 24 heures, l’armée ukrainienne a tiré sur sept localités de la RPD en lançant plus d’une centaine d’obus et de mines. Neuf immeubles habités, trois objets de l’infrastructure et un véhicule ont été endommagés.
Pour rappel, la situation sur la ligne de contact dans le Donbass s’est aggravée dans la matinée du 17 février. Les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk ont signalé les bombardements les plus intenses depuis des mois en provenance d’Ukraine. Dans les jours à venir, les chefs de Lougansk et de Donetsk, Leonid Passetchnik et Denis Pouchiline, ont annoncé l’évacuation des habitants des républiques vers la Russie en raison de la menace croissante des hostilités. Ensuite, les républiques autoproclamées ont entamé la mobilisation générale.
Lundi le 21 février, le président russe Vladimir Poutine a reconnu la souveraineté des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk (RPD et RPL). De nombreux pays occidentaux ont fermement condamné cette décision russe en la qualifiant de retrait de Moscou des accords de Minsk et de violation flagrante du droit international. Jeudi le 24 février dans la matinée, la Russie a lancé une opération militaire spéciale en réponse à la demande des dirigeants des RPL et RPD en vue de “protéger les gens qui subissent depuis huit ans des atrocités et le génocide de la part du régime de Kiev”. D’après lui, Moscou n’envisage pas d’occuper le territoire ukrainien et soutient le droit des peuples de l’Ukraine à l’autodétermination. Le ministère russe de la Défense a souligné que les forces russes ne frappaient pas les villes ukrainiennes mais mettaient hors d’usage les infrastructures militaires de ce pays à l’aide d’armes de haute précision. Rien ne menace la population civile, a assuré le ministère.