La masse salariale du Cameroun insoutenable pour l’État selon la Cemac

Des fonctionnaires touchant leur salaire

Selon le rapport sur l’exécution budgétaire 2018 du Cameroun, les dépenses exécutées au titre des traitements et salaires ont été de 956 milliards de FCFA pour une dotation de 969,8 milliards. Ce qui représente 98,6 % de la dotation prévue dans la loi de finances rectificative au cours de l’exercice sous revue.

En 2018, indique le document sur l’exécution budgétaire, le ratio de soutenabilité de la masse salariale au Cameroun s’est établi à 35,6 %. Ce taux, légèrement au-dessus du critère de convergence Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) de 35 %, est en nette recule. En 2017, ce ratio s’est établi à 39,7 %, bien plus au-dessus de la norme communautaire.

Toujours dans ledit rapport, l’on apprend que la Cemac a défini le ratio masse salariale sur recettes fiscales comme indicateur de mesure de la soutenabilité des salaires dans le dispositif de surveillance multilatérale. Il s’agit des dépenses de personnel du budget de l’État (Dépenses permanentes et autres dépenses de personnel) rapporté aux recettes fiscales brutes. La Cemac estime que pour qu’elle soit soutenable, la masse salariale doit être inférieure ou égale à 35,0 % des recettes fiscales.

La soutenabilité budgétaire de la masse salariale ici mesure la capacité de l’État à rester solvable, tout en assurant durablement le paiement des salaires sans un accroissement continu du stock de sa dette. Elle renvoie à la capacité de l’Etat à faire face à tous ses engagements en tenant compte à la fois de son potentiel des ressources mobilisables et du volume des salaires qu’il est censé verser à tous les agents qu’il emploie.

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