Helsinki ne s’attend pas à ce que la Russie prenne des mesures spécifiques contre la Finlande si cette dernière était acceptée au sein de l’Otan, estime Johan Kvarnström, membre du parlement finlandais et aussi président du groupe d’amitié kurde.
« [Cela n’arrivera pas] ni maintenant ni dans un avenir proche. Mais les actions de la Russie sont impossibles à prévoir, et nous devons donc être prêts non seulement aux défis actuels, mais aussi à créer un système conçu pour le long terme », a-t-il déclaré, répondant à une question sur le risque d’une réaction de la Russie à l’entrée de son pays dans l’Alliance.
Commentant l’état opérationnel des forces armées finlandaises, M. Kvarnström a fait savoir qu’en Finlande « la défense est traditionnellement forte ». « Puisque dans l’histoire, dans les années 1930 et 1940, nous avons eu des guerres avec la Russie. Depuis lors, nous avons accordé une grande attention au secteur de la défense et l’avons préparée à une variété de scénarios, tant en termes de méthodes de guerre conventionnelles que de ses nouvelles formes numériques. Nous prenons cela très au sérieux », a-t-il déclaré.
Pour rappel, le 18 mai, les ambassadeurs de Finlande et de Suède auprès de l’Otan avaient remis officiellement au secrétaire général Jens Stoltenberg les demandes d’adhésion de leurs pays à l’Alliance.
Côté Moscou, le président russe Vladimir Poutine avait annoncé précédemment, lors d’un sommet de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) au Kremlin, que Moscou réagirait à l’élargissement de l’infrastructure militaire de l’Otan sur le territoire de la Finlande et de la Suède. Il a néanmoins indiqué que l’adhésion de ces pays à l’Alliance atlantique ne constituait pas de menace directe pour la Russie, car Moscou n’avait pas de problèmes avec ces États.