La décision prise par le constructeur français Renault de se retirer complètement du marché russe a été extrêmement douloureuse et le transfert de ses actions dans Avtovaz était nécessaire pour sauver des emplois russes, a affirmé mardi Jean-Dominique Senard, le président du Conseil d’administration de Renault Group, lors d’une interview à la chaîne de télévision japonaise NHK.
“Ce fut une décision très douloureuse, mais c’était le meilleur choix pour protéger nos 45.000 employés [en Russie] car nous ne savons pas quand les sanctions économiques pourraient être levées”, a-t-il déclaré. De plus, M. Senard a souligné qu’il serait toujours possible de reprendre les activités en Russie dès que la situation s’améliorait.
Évoquant la situation générale de l’industrie automobile dans le contexte de la forte hausse du coût des composants due à la situation en Ukraine, le patron de Renault a précisé que l’industrie automobile était désormais “dans une situation extrêmement difficile, qui ne s’était jamais produite par le passé.”
Le lundi 16 mai dernier, le ministère russe de l’Industrie et du Commerce a annoncé que les actions de l’usine Renault en Russie avaient été transférées à la ville de Moscou et sa participation dans Avtovaz, la maison mère de la marque Lada, à NAMI (Institut central de recherche et de développement des automobiles et des moteurs. La condition de la transaction est l’option de rachat par le géant français de ses parts pendant six ans.