L’Organisation de l’Alliance de l’Atlantique nord (Otan) a pris la décision sur l’adhésion de l’Ukraine et de la Géorgie, mais n’a pas fixé de date. C’est ce qu’a déclaré vendredi le secrétaire général de l’alliance Jens Stoltenberg.
« L’Ukraine a déjà soumis une demande d’adhésion, et nous avons décidé de travailler là-dessus, en soutenant ses reformes et en l’aidant à moderniser ses forces armées conformément à nos standards. En 2008, nous avons décidé que l’Ukraine et la Géorgie allaient devenir membres de [l’Otan], mais nous n’avons pas dit quand exactement », a fait savoir M. Stoltenberg.
Selon lui, la capacité de défense de l’Ukraine est actuellement beaucoup plus élevée qu’elle ne l’était en 2014. Le secrétaire général a également rappelé que le principe de la sécurité collective concernait uniquement les pays membres de l’Otan. « Mais Kiev ne fait pas encore partie de l’Otan. L’obligation de protéger les alliés concerne uniquement les membres de l’Otan », a-t-il rappelé. Il a également indiqué que la décision sur l’adhésion était une question de l’Ukraine et des 30 États membres de l’Organisation ».
En juin dernier, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmitri Kouleba avait déclaré que l’Ukraine s’attendait à recevoir le Plan d’action pour l’adhésion à l’Otan en 2022.
La réunion du Conseil Otan-Russie qui a eu lieu mercredi à Bruxelles a constitué une deuxième étape des consultations de la Russie avec l’Occident sur les garanties de sécurité européenne. La première étape, les pourparlers de la Russie avec les États-Unis, a eu lieu le 10 janvier à Genève.
De manière très simplifiée, la position de la Russie peut être résumée en trois points: retrait des armes nucléaires américaines d’Europe, arrêt du déploiement des forces militaires conventionnelles de l’Otan près des frontières de la Russie et de l’installation d’infrastructures militaires sur place, rejet officiel par l’Otan des plans visant à faire adhérer l’Ukraine et la Géorgie à l’Alliance.
